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REVIEW ET GUIDE DE LECTURE, par Cyril:

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Avant que Warren Ellis & Tom Raney reprennent la destinée de Stormwatch au # 37, la série n'était qu'un ramassis d'idioties super-héroiques pondu par de mauvais clones de Jim Lee. Mais Ellis change la donne, modifiant la structure et la logique de l'équipe, créant de nouveaux personnages (Jenny Sparks, la tueuse Rose Tatoo et Jack Hawksmoor, le personnage le plus imaginatif de ces dernières années en termes de «pouvoirs ») et donnant un nouveau ton, plus adulte, plus violent, qui n'évite pas les questionnements politiques que posent les Super-héros.

Les 6 premiers épisodes (37-42) ont été traduits par SEMIC dans NOVA. Les 8 suivants, qui finissent la première série, ne l'ont pas été, ce qui est dommage puisqu'ils sont les meilleurs. Cet article n'a pas pour vocation de les résumer parfaitement mais d'en faire un guide critique qui vous encouragera à vous mettre à la VO (tous les épisodes ont été republiés en TPB).

( Note de DarkßeÑ: ces épisodes sont désormais traduits tous les deux mois par Semic dans le magazine Wildstorm )

SW # 43 : Cet épisode conte une aventure solo de Jack Hawksmoor, dealant avec l'enfant caché d'un ancien président américain et d'une star de cinéma (on supputera qu'il s'agit de JFK et de Marylin), l'affaire ayant causé la mort des 2 parents. L'épisode s'inspire de nombreuses théories de la conspiration gouvernementale, et est un peu lourd sur ce point (on a déjà entendu cette histoire 20 fois), mais est bien écrit, assez bizarre dans sa forme et mystérieux dans sa fin.

SW # 44 : C'est à partir de cet épisode que Ellis démontre qu'il a un vrai plan d'ensemble et Raney qu'il a un réel talent. Jenny Sparks raconte sa vie à Batallion, commençant à sa naissance le 1e janvier 1900. Les flash-back, comme dans les Suprême d'Alan Moore, sont dessinées de façon différente, notamment quelques pages d'hommage au Spirit de Will Eisner et quelques autres aux Watchmen. Jenny se pose des questions sur sa vie qui toucheront le lecteur comme des questions sur l'histoire des comics. L'épisode est très Alan Moore-esque en ceci, et recréé la continuité de l'univers Wildstorm, posant des intrigues qui seront réutilisés plusieurs fois (même dans les épisodes à venir de Authority).

SW # 45 : Cet épisode focalise sur Batallion, qui croise la route d'une milice paramilitaire d'extrême-droite américaine, qui le déteste d'emblée (Il est noir et travaille pour l'ONU, le «gouvernement mondial »). Cet épisode affirme mieux la vision politique de Ellis (par rapport au 43, les théories du complot étant souvent des arguments de l'extrême-droite, Ellis s'en détache), mais est en dehors un épisode assez classique, mais bien ficelé.

SW # 46 : C'est un épisode très violent révélant quelques secrets de Rose Tatoo (même si ses véritables origines sont révélées plus tard).

SW # 47 : Episode dessiné par Jim Lee, qui conte à nouveau une histoire mettant en scène l'équipe, l'intérêt de l'Histoire étant qu'elle est narrée uniquement en Splash-Pages, sans dialogues (uniquement avec les rapport, soit les communication entre Weatherman et les autres membres), ce qui ne fonctionne pas très bien, ralentissant trop le rythme de l'histoire (mais certaines planches sont splendides).

SW # 48-50 : C'est la grande storyline, «Change Or Die », qui fait écho aux différents épisodes ayant précédés et préparant la 2e série. C'est une des meilleures histoires de Superheros de ces derniers temps, sans doute la meilleure reinterpretation de Watchmen (bien plus que le lourdingue Rising Stars). D'anciens héros, mené par The High (une sorte de Superman, les autres membres représentant la JLA), marquent leur retour en force. Ils avaient abandonné le «métier » s'apercevant que les Super-héros ne servent qu'a défendre l'ordre établi, pas à sauver ni changer le monde. Ils reviennent pour agir réellement pour la justice, mené par l'idéalisme de The High dans une lutte politique radicale, même si ses collègues ne sont pas tous de la même obédience que lui. Ils s'attaquent aux dictateurs, aux pouvoirs économiques et religieux et proposent une nouvelle utilisation de la nanotechnologie, inventant remèdes aux différents maux (famine, maladie, argent, pouvoir doivent disparaître). Mais Weatherman leur oppose Stormwatch, qui n'ont pas automatiquement conscience de la situation, et met Jenny Sparks à l'écart.
L'histoire est narrée intelligemment, sans tomber dans le manichéisme ni dans une quelconque simplicité, posant des questions complexes auxquelles le lecteur doit chercher des réponses. La narration est aussi intelligente ; par exemple, les couvertures enchaînent directement sur la première case de chaque épisode (un peu comme dans Watchmen, mais de façon plus directe et moins subtile). Sans raconter l'histoire et les différents retournements de situation, elle marque la chute de Weatherman et les origines de celui-ci et de Rose Tatoo, de même que l'échec du plan de The High. On rencontre aussi les anciennes versions du Docteur et de l'Engeener, dont on verra les nouveaux avatars dans The Authority.

Puis vient le VOLUME 2 de Stormwatch, publié en français en 4 albums. Il contient 2 bonnes histoires (La Plaie et Un monde meilleur) et introduit de nouveaux personnages (Apollo & Midnighter) et concepts (La plaie), mais tourne un peu dans le vide, faute de vision à plus grande échelle, de l'aveu même d'Ellis. Notons tout de même le one-shot «Wildcats/ Aliens » où Ellis n'hésite pas à tuer plus de la moitié des personnages.

Puis arrive The Authority, en cours de traduction chez SEMIC. Ellis décide de raconter 3 «grosses » histoires d'action intelligentes, puis de quitter la série. Sans être aussi bonne que Planetary, Authority est une réussite (entre autre grâce à Bryan Hitch, dont le style convient parfaitement) dont nous n'allons rien révéler ici.

A partir du # 13 arrive une nouvelle équipe, Mark Millar et Frank Quitely, 2 talents confirmés qui explosent en quelques mois (Millar devenant un des scénaristes les plus côtés du moment, il s'occupera du convoité «Ultimate X-Men »), et la série devient peut-être même meilleure qu'elle n'était, reprenant contact avec les thématiques complexes qui animaient «Change Or Die ». De plus, même si Hitch avait un style efficace, il était bien trop classique par rapport à un Quitely qui brille par l'originalité de ses oeuvres. Mais nous reparlerons de cette période en temps utile (quand les traductions arriveront)

Cyril

 

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