retour à la case départL'OEIL CRITIQUE

MARS 2001

 


 

News exlusives

 

Planning des sorties du mois et des prochains

   

       

 

Ca y est! J'ai réussi! Chose promise, chose due: les critiques de Mars sont en ligne avant la mise-à-jour de Mai! Pas mal quand même non? D'autant que c'est presque tout le catalogue de Mars qui est ici traité, avec même des petits retours de titres en retard comme Buffy et Darkchylde. Avec un peu de chance vous aurez peut-être les critiques d'Avril début Mai!

A noter également l'inauguration d'une petite rubrique avant les critiques qui contiendra une note générale, le plus souvent un coup de gueule, quand à un ensemble de titres de la production mensuelle, à savoir ici la qualité du papier chez Semic.

Les critiques des mois précédents sont toujours accessibles en bas de page.

Pour plus de critiques, je vous conseille le site News de X-Bee

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COUP DE GUEULE !!

Avant tout, je tenais à signaler ce mois-ci une dégradation majeure et plutôt gênante des titres Semic: la qualité du papier est largement en dessous du niveau présent auparavant, et le principal concurrent, Marvel France, prend ici l'avantage: le papier reste beau par son glaçage, mais toutes les pages ont subies une perte de poids fragilisant nettement les revues.

Le plus flagrant, et le plus gênant concerne les couvertures: sur les revues classiques agraphées, c'est plutôt triste, car les revues perdent en qualité, mais le pire concerne les revues "à tranche": leur couverture dispose désormais d'un papier cartonné qui se plie et se froisse à la moindre ouverture du comics.

J'ose espérer que Semic songera à relever quelque peu le niveau d'ici la fin de l'année, d'autant que l'augmentation prochaine des titres nous laisserait plutôt imaginer des améliorations dans ce domaine.

 

 

LE CARTONNE DU MOIS:
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires Tome 1/2

  17/20

 
The League of Extraordinary Gentlemen # 1,2,3/6  
Editions USA, Wildstorm / ABC, Mars 2001, Irrégulier, 89 F  
C'est tout simplement magnifique.

Alan Moore réalise ici un nouveau chef d'œuvre des plus complets. Il aborde de nouveau l'époque victorienne, mais fait appel cette fois-ci à un univers plus imaginaire. Il y compile avec grâce d'innombrables phénomènes fantastiques de la littérature, tels que l'Homme Invisible, le Double Assassinat dans la rue Morgue d'Edgar Poe, ou encore le Capitaine Némo et son Nautilus. Il s'amuse même à employer un chef d'œuvre de R.L. Stevenson pour donner, après une étude sérieuse dans From Hell, une nouvelle explication, surnaturelle cette fois, aux crimes de Whitechapel. Il montre d'ailleurs à nouveau pour cette oeuvre une recherche d'une précision impressionnante quant à l'époque victorienne, non seulement en Angleterre, mais bien à travers le monde. Chacun des mythes de la littérature est retouché avec talent dans un contexte travaillé par Moore pour rejoindre un gigantesque puzzle qui, une fois assemblé, forme l'une des meilleures histoires de comics publiées depuis des années.

Outre la trame principale de l'histoire, on trouve également, disséminés tout au long de l'œuvre, nombre de références à la littérature, à l'histoire et la mythologie, réservées à un oeil avisé. Pour ma part, je n'ai certes pas pu tout découvrir, et mon émerveillement devrait être multiplié par dix chez certaines personnes des plus cultivées.

Mais la Ligue ne se contente heureusement pas d'offrir un catalogue de références. Comme à son habitude, Moore développe son histoire avec un talent narratif rare, et nous offre une lecture pleine de surprises. Comme souvent, il parvient également à créer une véritable ambiance, que de vraies publicités d'époque renforcent à merveille. Et si le travail de recherche des Editions USA est remarquable ans ce domaine (comme dans la VO, où l'on trouvait de vraies publicités anglaises d'époque, ce sont de vraies publicités françaises d'époque qui ont été ajoutées au sein de l'album), il est cependant regrettable qu'elles se trouvent en si petit nombre. De même, on déplorera l'absence des couvertures originales et des petits suppléments ajoutés par Moore dans la version originale (de petites nouvelles écrites par Moore lui-même, par exemple).

D'un autre côté, cette présente édition présente un avantage certain sur l'original, et dont on se réjouit: le format. Identique à celui des titres Soleil, le grand format de cet album est idéal pour retranscrire une pareille oeuvre. Les dessins de Kevin O'Neill s'en trouvent magnifié, et le travail de celui-ci contribue énormément à l'œuvre: son style graphique, fourmillant de surprenants et amusants détails, est idéal. Il participe fondamentalement à créer cette fabuleuse ambiance au sein de laquelle on se plonge avec plaisir. Sa représentation hyper détaillée des décors et des costumes est parfaite: son Paris du XIXème siècle est par exemple impressionnant. De même, le design des personnages est plutôt original, mais non moins excellent: contrairement à la majorité des "artistes" actuels, O'Neill travaille la diversité, et sait donner à chaque personnage une véritable personnalité: la psychologie de chacun, déjà tellement travaillée par Moore, est représentée à merveille par les dessins.

Je m'arrête là, mais vous l'avez compris: je pourrais encore écrire des pages sur cette merveille: la Ligue est un comic-book véritablement indispensable, et je vous en voudrais, sinon de ne pas l'acheter, de ne pas le lire!

Encore une petite note cependant: si la traduction des Editions USA s'avère ici excellente comme souvent, une petite erreur semble avoir été commise: les textes des dernières pages des épisodes 2 et 3 me semblent avoir été inversés. Dommage, mais cela reste infime devant la magnificence d'une telle oeuvre.

Enfin, moi aussi, après Cyrill et Ni, je recommande à chaque lecteur de la Ligue de faire un tour sur ce site, qui présente une impressionnante prise de notes, cataloguant toutes, ou presque toutes, les références que l'on peut rencontrer au détour de chaque page:
http://www.geocities.com/Athens/Olympus/7160/league1.html

 

 

 

11/20

  LA VO DU MOIS:
Green Arrow # 1
     
    DC, Mensuel, Mars 2001, 2$50

Moi qui avait tant admiré son travail sur Daredevil, je ne pouvais pas laisser passer le nouveau comic de Kevin Smith sans jeter un oeil dessus. Je me suis donc offert ce premier numéro, dont la couverture était d'ailleurs loin de me dissuader: Matt Wagner nous a pondu un petit chef d'œuvre pour cette cover: elle est superbe.

Malheureusement, on ne peut pas en dire autant du contenu: je ne connais pas bien le travail de Phil Hester, mais sur ces pages, il ne m'est pas particulièrement agréable ; d'autant que l'énorme encrage de Parks empire les choses, de même que les piètres couleurs de Guy Major, pourtant expert en la matière. Ce n'est donc pas un chef d'œuvre graphique, la couverture mise à part.

Mais passons: ce n'est pas pour le dessin que l'on a acheté ce numéro, mais bien pour le scénario. Après ses exploits sur le Diable Rouge, on était en mesure de croire que Smith allait nous pondre une nouvelle merveille sur le personnage plutôt oublié de Green Arrow. Et bien sincèrement, je ne suis pas vraiment convaincu. Il faut dire que le premier épisode n'est pas vraiment porteur, puisque le personnage ne réapparaît qu'à la dernière page. Le reste du comic constitue une introduction, plutôt longue, à sa résurrection. De ce fait, on a droit à des flash-backs, et aux réflexions de divers personnages. Tout ceci nous montre le personnage au travers de ses anciens amis et partenaires, et c'est plutôt bien mené: on y découvre des moments amusants, comme d'autres plus réfléchis, mais on aurait souhaité voir l'histoire avancer plus vite. Finalement, Olliver Queen réapparaît, et il faut avouer que c'est dans de drôles de conditions, puisqu'il prend plus l'apparence d'un clochard que d'un super-héros: habillé de guenilles, et brandissant des flèches armées de fourchettes, de canettes vides et de bidons d'eau de vaisselle, le héros fait un retour réellement surprenant et présage d'intéressants moments. Mais cela ne suffit pas à me convaincre, et Grenn Arrow ne me retrouvera probablement pas. Sauf s'il fait son apparition en France bien sûr, ce qui reste fort peu probable, malgré la présence de Smith.

Il faut noter enfin que ce premier épisode, même s'il est plutôt moyen, a fait un véritable tabac, probablement sur le seul argument de la signature de Smith. En effet, ce sont plus de 100000 exemplaires qui se sont vendus, épuisant très vite la totalité du premier tirage, et même du second!

 

 

LE TITRE OUBLIE DU MOIS:
Batman Legend # 3/5

13/20

 
Batman # 518,519, Legends of the Dark Knight # 40,41  
Semic, DC, Bimestriel, Juin 1996, 24 F  
Il fut un temps, pas si lointain, où Semic nous proposait tous les deux mois 100 pages de Batman pour seulement 24 francs! Ca n'a pas duré, et c'était de plutôt mauvaise facture, mais ce numéro-ci nous proposait une excellente histoire de 48 pages.

Je passe rapidement sur les 48 premières pages, issues du titre régulier Batman durant la période Doug Moench / Kelley Jones. De même que l'ensemble de cette période (ou du moins ce que j'ai pu en découvrir dans cette revue et les quelques Strange version DC), ces épisodes n'ont strictement aucun intérêt à mes yeux. Le graphisme grossier de Jones dans ces pages me repousse complètement, et Moench fait se succéder gangsters et super-vilains sans rien apporter au titre. Seul le développement interne de la ville de Gotham est intéressant et bien mené, mais je me demande s'il s'agit réellement des propre choix de Moench et non de la volonté des éditeurs. Ca me semble donc un peu juste.

Mais passons, car cela ne fait qu'embrunir cette merveilleuse histoire qui nous attend à la fin de la revue. Issus du titre Legends of the Dark Knight, les deux épisodes sont réalisés par Bryan Talbot, artiste dont j'ignorais alors jusqu'au nom. Celui-ci parvient en 48 pages à créer une histoire prenante, pleine de psychologie et de suspense, et qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page: Batman s'évanouit dans une rue, puis Bruce Wayne se retrouve sans costume sur un lit d'hôpital, où il apprend qu'il ne serait qu'un mendiant névrosé et alcoolique, noyant ses malheurs dans un piteux déguisement de chauve-souris. Aidé d'une excellente narration, le comic capte très vite l'attention du lecteur, et si le dessin n'est pas forcément tape-à-l'œil, il s'avère très expressif, ce qui est indispensable à un récit aussi plein d'émotions. On notera une petite référence au Dark Knight Returns de Miller: Talbot en parle comme d'images du futur déplacées dans le temps et de signification obscure...

 

 

 

  14/20

  Aria # 3: Aria / Angela
    Aria /Angela # 1,2/2
    Semic, Image / Avalon, Irrégulier, Mars 2001, 24 F

C'est splendide! Le graphisme de Jay Anacleto m'ahurit toujours autant! Page après page, c'est un émerveillement renouvelé qui m'envahit. Tout est d'une précision impressionnante: les visages, les costumes, les décors, et même les scènes plutôt peu communes pour un comic-book, comme un loup poursuivant un lapin. Les couleurs sont elles aussi superbes et rendent à merveille le tracé si surprenant d'Anacleto, ce qui fait de ce troisième tome d'Aria une merveille graphique.

Reste l'histoire. Une chose est certaine: pour un crossover c'est du très bon. Avec une réelle profondeur, Brian Holguin prend bien garde à créer un contexte et une histoire dans laquelle les deux personnages vont évoluer avant de suivre le schéma classique d'opposition puis de ligue contre un ennemi commun. Ici au moins, on se prend à l'histoire, mais ça n'en reste pas moins à la finale qu'une banale histoire fantastique du type peu glorieux des crossovers, et c'est dommage.

En gros, c'est un bon crossover, et un comic moyen sur le plan scénaristique, mais dans tous les cas, cela reste une splendeur graphique, et je pense que, plutôt que de le prendre comme comic-book, il faut admirer cet album comme une magnifique galerie de peintures (qui ne sont d'ailleurs pas des peintures...).

 

 

The Authority # 6

  15/20

 
The Authority # 11,12  
Semic, Wildstorm, Bimestriel, Mars 2001, 24 F  
Warren Ellis et Bryan Hitch quittent Authority en grande pompe. Ces deux épisodes sont majestueux. L'arc initié il y a deux mois débutait déjà très fort: ils allaient s'attaquer à Dieu! Et comme si ça ne suffisait pas, ils s'y attaquent de l'intérieur! C'est désormais certain: Ellis maîtrise ses cours de bio! Il les associe à son extraordinaire talent d'écrivain pour nous offrir une histoire fantastique. Et pour vraiment marquer son départ, il achève sur un évènement important, prévu de longue date, et auquel on m'avait préparé, et pourtant je n'y ai vu que du feu jusqu'à la dernière page! Le graphisme de Bryan Hitch est quant lui toujours aussi grandiose: expressif et plein de dynamisme à la fois, il donne vraiment l'impression, associé à Paul Neary et Laura Depuy, d'assister à un film d'action hollywoodien!

Au vu du talent d'une telle équipe, la question se pose: Mark Millar et Frank Quitely seront ils à la hauteur pour prendre la relève? Ce sera à voir dans deux numéros, après en interlude dans le prochain le dernier travail d'Ellis sur l'équipe: le crossover avec Planetary, dessiné par Jimenez.

 

 

 

11/20

  Buffy # 17,18,19
    Buffy # 22,23,24, Angel # 5,6,7
    Semic, Dark Horse, Bimestriel, Octobre 2000 - Décembre 2000 - Février 2001, 24 F

 

 

J'avais un peu de retard sur Buffy, alors je rattrape le tout d'un coup avec cette critique triple. Heureuse coïncidence, les deux séries, Buffy et Angel, présentent en ce moment non plus des histoires d'un épisode, mais de vraies histoires longues, à suivre sur plusieurs numéros, et du coup, mon retard me permet de mieux évaluer les deux histoires.

Tout d'abord, je tenais à le signaler: vous avez remarqué j'espère, à quel point les couvertures varient d'un numéro sur l'autre! C'est dingue cette originalité dont font preuve les photographes. Tiens d'ailleurs, selon vous: c'est une seule séance de photos avec plusieurs jeux de vêtements ou bien plusieurs séances? Avouez qu'il y a de quoi se poser la question... Enfin, Sarah Michelle Gellar reste jolie mais on apprécierait d'avoir de temps à autre l'une de ces superbes couvertures dessinés par Matsuda.

On commence par la tueuse alias Buffy: l'histoire est plutôt peu originale et ne nous change pas beaucoup de la série télé ou même des précédents épisodes, mais elle a le mérite d'être réfléchie à long terme, et d'introduire de nombreux nouveaux monstres (c'est toujours ça...). Le graphisme reste moyen: les dessins de Cliff Richards sont acceptables, surtout grâce à l'encrage de Joe Pimentel. Et si les fill-ins sont réellement hideux, il faut néanmoins reconnaître un certain effort: ils ne sont réalisés que dans le cadre de flashbacks. C'est une technique assez courante qui explique le changement de style par le changement d'époque, et ça a le mérite d'exister ; n'empêche que c'est immonde...

On passe au gentil vampire: Angel. Pour lui c'est encore mieux tombé, puisque c'est pile une histoire complète que forment ces trois épisodes. Le dessin de Christian Zanier, s'il n'est pas fantastique, est selon moi bien au dessus de ceux présents dans Buffy, et cela relève déjà considérablement le niveau. Ensuite, l'histoire est sympa: je ne saisis pas toutes les références à la série, comme la disparition de Doyle, mais le fond de la saga forme une bonne histoire, bien maîtrisée sur les trois épisodes.

Buffy reste donc un comic moyen, largement au dessus de certains déchets, mais également bien en dessous d'autres bijoux.

 

 

Darkchylde # 6,7

10/20

 
Darkchylde: The Legacy # 3, Dreams of the Darkchylde # 1,2,3  
Marvel France / Generation Comics, Darkchylde Entertainment, Irrégulier, Octobre 2000 - Mars 2001, 24 F  
Comme pour Buffy, j'avais pris un petit retard sur Darkchylde. Le voici aujourd'hui rattrapé, et visiblement, j'aurais pu m'en passer. Voyez vous même:

Ca commence donc avec le premier épisode du # 6, qui conclut l'arc initié des mois auparavant: The Legacy. Et bien, il n'y a pas grand chose à dire, puisqu'il ne se passe pas non plus grand chose: pendant une dizaine de pages on voit plein de monstres presque tous pareils qui se battent dans tous les sens, et à part ça, un cirque, et son patron, un môme un peu bizarre, font leur apparition, pour ne certainement jamais réapparaître. De son côté, Ariel découvre avec un suspense impressionnant (comprenez inexistant) que ses membres peuvent repousser. Rien de bien fantastique donc, et les dessins de Ron Adrian ne suffiront pas à me contenter, car ils manquent visiblement de maîtrise dès que l'on quitte le domaine des monstres.

Je pars donc avec une appréhension assez énorme pour la suite (la fin du # 6 puis le # 7), quand je vois en guise de transition une jolie couverture de Brandon Peterson, et même des dessins de Peterson. Tiens? Ca va remonter le niveau! Et je dois même dire que c'est pas trop mal. Même au niveau histoire, ce prélude à la nouvelle série est assez bon: l'histoire, qui se déroule dans l'enfance d'Ariel est bien racontée, mais un peu grand-guignolesque sur la fin. Peterson signe lui des pages correctes, bien qu'un peu bâclées par endroits, et par moments, les personnages ne donnent vraiment pas l'impression d'avoir neuf ans... Mais hormis cela, c'est probablement l'un des meilleurs épisodes de Darkchylde publiés à ce jour (peut-être parce qu'Ariel ne se transforme pas encore en monstre, et qu'on y voit presque pas de monstres: en fait, peut-être tout simplement parce que ce n'est pas une histoire typique de Darkchylde, mais une histoire qui aurait très bien pu se trouver dans n'importe quel autre comics que Darkchylde...)

J'entame donc le # 7, qui nous amène cette fois réellement à la nouvelle série: Dreams of the Darkchylde. Et là, première déception: Peterson est parti aussi vite qu'il est arrivé ; pire encore, c'est Ron Adrian qui a sauté sur l'occasion pour revenir au grand galop. L'encrage, meilleur sur certaines pages, améliore quelquee peu le trait de l'artiste, mais ça reste dans l'ensemble assez brouillon. Au niveau de l'histoire, le prélude de Peterson joue bien un rôle, mais on a perdu tout le charme narratif de ce prologue, au profit d'une nouvelle saga très peu différente des précédentes: après une courte introduction à l'école, Ariel se retrouve dans la forêt avec de nouveaux compagnons, et fuie devant de nouveaux monstres... De plus Randy Queen, devant son impossibilité d'écrire une histoire cohérente, place le tout dans une nouvelle sorte de rêve, ce qui lui facilite bien sûr allègrement les choses, mais qui s'avère au final pitoyable pour les lecteurs.

Darkchylde reste donc avec ces deux numéros fidèle à elle-même: jolie, mais dénuée de tout intérêt. Ce doublet de revues ne mériterait d'ailleurs pas la moyenne s'il n'y avait cette petite surprise avec l'épisode de Peterson, largement au dessus de tout le reste.

 

 

 

 

11/20

  Darkness Hors-Série # 3: Overkill: Witchblade / Aliens / Darkness / Predator
    Overkill: Witchblade / Aliens / Darkness / Predator # 1/2
    Semic, Image / Top Cow, Irrégulier, Mars 2001, 25 F

Avec Paul Jenkins aux commandes, j'espérais mieux de ce crossover. D'un autre côté, il est sûr que réaliser une histoire mettant en scène autant de personnages différents n'était pas évident, mais pourquoi essayer, si l'on n'en est pas capable?... Le(s?) Alien et le Predator ne sont vraiment là qu'en guise de prétexte à une nouvelle rencontre Witchblade/ Darkness. Cette rencontre est certes amusante, et Jenkins joue à merveille avec les dialogues Pezzini / Estacado, de même qu'avec les monologues des Darklings, mais ça ne suffit pas... On aurait aimé voir un peu plus de profondeur accordée aux deux espèces extraterrestres. Au niveau graphisme, c'est agréable, mais sans plus: Clarence Lansang reste à mon goût l'un des meilleurs fill-ins de Top Cow, mais ça n'est pas non plus extraordinaire. Par ailleurs, j'ai beaucoup de mal à reconnaître où que ce soit le graphisme de Joe Benitez pourtant crédité: alors soit il y a une erreur, soit il a encore beaucoup régressé.

J'attends donc de lire la suite pour me prononcer réellement, mais pour le moment, rien de bien faramineux. Moi je pense que le crossover intéressant à faire chez Top Cow, ce serait un Tales of The Witchblade and Darkness. Les deux entités se sont forcément déjà rencontrés par le passé, et puisqu'ils exploitent le filon des entités passés du Darkness et de la Witchblade, il serait sûrement intéressant de narrer leur rencontre. Pourquoi pas même avec le Spawn de Dark Ages en guest?

A noter que le contenu rédactionnel ajouté à la revue est très sympa: la galerie d'images du Darkness regroupe certaines des plus belles illustrations consacrées au personnage, les diverses intros sont plutôt sympas à lire, et les biographies, faute d'être instructives, sont assez amusantes.

 

 

Fathom # 6

11/20

 
Fathom # 0, Fathom Swimsuit Special # 2000  
Semic, Image / Top Cow, Irrégulier, Mars 2001, 24 F  
On ne peut pas dire que ce numéro soit indispensable à l'histoire: il se contente d'un Swimsuit (défilé de pin-ups en maillot de bain...), certes joli, mais proprement inutile, et d'un épisode de douze pages qui constitue un prélude au premier arc.

Cet épisode spécial, le # 0 pour être précis, avait en plus déjà été publié en France, dans le premier album de Fathom aux Editions USA. Rien de bien nouveau pour Aspen donc. Et pourtant, j'aime bien ce numéro: son histoire n'a peut-être rien de très intéressant, mais j'aime bien ce style narratif à la première personne, au travers duquel Aspen nous narre des évènements antérieurs à ceux qu'on a déjà lus (aux Etats-Unis aussi, ce # 0 est sorti après le reste de la saga) ; et surtout, cet épisode, plutôt court il est vrai, est selon moi le plus beau de toute la série: page après page, Turner et ses excellents coloristes nous émerveillent.

Sinon, le Swimsuit présente ceci de particulier qu'il a été proposé par Top Cow durant les problèmes médicaux de Michael Turner, et qu'à ce titre, certains auteurs comme Pat Lee ont laissé sur leur dessin un petit message de rétablissement à Michael. Outre cette bonne ambiance, ce Swimsuit présente bien sûr de magnifiques illustrations, nouvelles ou pas, de Turner, mais aussi de Marc Silvestri, Keu Cha ou Gary Frank. A noter également certaines pièces originales, comme un hideux dessin de Joe Benitet, une illustration "tout-informatique" de Dan Fraga, ou encore une splendide peinture de Greg Horn, bien digne d'un dessin d'Anacleto. Ce Swimsuit nous permet également de découvrir sur la fin une série d'essais des nouveaux artistes de Top Cow, plus ou moins talentueux, dont le dessinateur du spin-off de Fathom: Talent Caldwell. La palme est à ce titre selon moi pour Alp Altiner sur la dernière image, même s'il s'inspire un peu trop de David Finch (après tout, Finch a commencé en pompant Silvestri lui aussi!).

Un numéro sans plus d'intérêt que sur le plan graphique donc, mais je vous recommande tout de même de vous dépêcher si vous le voulez, car tous les comics Semic à proposer un Swimsuit sont épuisés en quelques mois (cf. le Collection Image # 11 et le Witchblade Hors-Série # 3).

 

 

 

13/20

  Marvel Boy # 2/3
    Marvel Boy # 3,4/6
    Marvel France, Marvel, Mensuel, Mars 2001, 24 F

Je dois avouer être réellement déçu par ce second numéro: non seulement il n'est pas à la hauteur du précédent, mais en plus, J.G Jones bâcle définitivement son trait, et perd ainsi tout son attrait si je puis dire.

La couverture est réellement magnifique, il faut l'avouer, mais Jones nous avait vraiment habitué à mieux pour le contenu. Au niveau de l'histoire, Grant Morrison opère un choix décevant, à savoir le développement de diverses petites histoires réparties au travers des épisodes. Au sein d'une mini-série de seulement six épisodes, je trouve cela vraiment dommage, d'autant que des histoires comme celle du # 3 ici présent sont sympas et présentent une réflexion intéressante, mais aurait mieux trouvé leur place ailleurs. En revanche le # 4 colle réellement à l'ambiance du titre, et développe les personnages secondaires introduits dès le premier numéro, lesquels semblent bien partis pour boucler le titre en beauté. Les mystères de Midas et de sa fille Exterminatrix sont alléchants, et la course-poursuite entre cette dernière et Marvel Boy est grandiose. Un bon contenu donc, mais en dessous de mes espérances.

A noter sinon une très intéressante biographie de Grant Morrison réalisée par Christian Grasse, et tout à fait complémentaire de notre dossier Vertigo.

 

 

Marvel Elite # 3

12/20

 
Thor v.II # 21, Thor Annual # 2000, Fantastic Four v.III # 28  
Marvel France, Marvel, Mensuel, Mars 2001, 28 F  
Ce numéro de Marvel Elite m'a beaucoup déçu. Déjà rien que la couverture est un scandale: celle proposée, réalisée par Jerry Ordway, est immonde, alors qu'on peut trouver au sein de l'album non seulement une belle couverture de Romita Junior pour Thor, mais également une superbe couverture de Larroca pour les Fantastiques.

Mais le plus décevant, ça n'est pas la couverture: ce sont les deux pitoyables épisodes de Thor. Hulk laisse la place ce mois-ci à un annual de Thor, et c'est pas bien brillant. La saga initiée le mois dernier s'annonçait des plus intéressantes, et pleine de rebondissements, mais visiblement je me trompais: Dan Jurgens n'est pas fichu d'écrire correctement une histoire... Il lui faut plus de 40 pages pour conclure sur l'histoire autour de Jake Olson, et avec une conclusion sans grande intérêt, alors qu'on attendait une histoire fabuleuse. Loki perd toute sa force, et les explications finales sont d'une banalité impressionnante... Une grosse déception donc, d'autant que si Romita Junior dessine à merveille le premier épisode, les dessins de Jerry Ordway sur le second sont pitoyables.

On passe aux Fantastic Four, sans lesquels le titre m'aurait vraiment semblé sans saveur. Claremont au moins, sait raconter une histoire. Même s'il parle trop, il nous narre une histoire fournie en rebondissements comme en réflexion ou même en action. Le développement des évènements se fait merveilleusement bien, et la suite se fait attendre avec plaisir. De plus, Larroca signe comme à son habitude des dessins plus que sympathiques, et l'encrage d'Art Thibert, comme les couleurs des p'tits gars de Liquid! le soutiennent toujours très bien, pour faire de Fantastic Four l'un des plus beaux comic-books Marvel du moment. Mais 20 pages de Fantastiques ne suffisent pas à compenser 40 pages d'apitoiement...

 

 

 

  16/20

  Marvel Heroes # 3
    Iron Man v.III # 26, Thunderbolts # 36, Avengers v.III # 26
    Marvel France, Marvel, Mensuel, Mars 2001, 28 F

On commence avec Iron Man, qui nous offre le premier épisode signé Quesada au scénario, et c'est du tout bon! Voilà ce que j'appelle un bon épisode marvelien. Sur ce plan là, Quesada, qui nous offre également une magnifique couverture, a tout compris: sans pour autant occuper tout l'espace avec le héros en armure, il parvient à mettre en scène à la fois de l'action, des sentiment, pur conclure sur un coup de théâtre. En réalité, il ne se passe quasiment rien, et pourtant on a un sentiment de complétude, et l'épisode est loin de se finir en deux minutes! De son côté, Sean Chen assure toujours autant aux dessins, et il sert vraiment très bien le comic. En gros, en à peine un épisode, Joe est parvenu à me faire apprécier le aventures d'un personnage que je n'ai pourtant jamais vraiment aimé. Et bien là, c'est avec impatience que j'attends de lire la suite! Vite!

On passe aux Thunderbolts, et après un épisode d'Iron Man aussi bon, il était dur de ne pas constater le relatif essoufflement de Nicieza. Bagley reste fidèle à lui-même, c'est-à-dire moyen, mais Nicieza prend un épisode entier pour dévoiler un nouveau mystère, certes de taille, mais qui aurait pu arriver plus tôt et plus vite. Cela n'empêche pas l'épisode d'être intéressant, et les T-Bols restent parmi les bonnes séries Marvel du moment, pleine d'un suspense passionnant.

Enfin, les Avengers. En réalité, cet épisode est un fill-in de Stuart Immonen (que pour ma part j'apprécie même plus que Gorge Pérez, donc pour moi j'en suis très content) et pour l'occasion, Busiek écrit un épisode très particulier, qui ne met en fait aucun vrai vengeur en scène! On retrouve en revanche divers personnages comme Warbird, Captain Marvel ou encore Ant-Man, le tout sous l'égide d'un Captain America plutôt bizarre. L'histoire est prenante et avance pas à pas, de coup de théâtre en révélation, pour finalement s'achever sur de nouveaux problèmes en perspective pour les vengeurs. C'est pour moi l'un des meilleurs épisodes des vengeurs que j'aie lus depuis longtemps! On regrette qu'Immonen ne réalise pas plus de fill-ins!

 

 

Midnight Nation # 1/6

  17/20

 
Midnight Nation # 1,2/12  
Semic, Image / Top Cow, Bimestriel, Mars 2001, 24 F  
Je viens à peine de finir Rising Stars, que je vois une magnifique couverture bleue: c'est celle de Midnight Nation, le nouveau poulain de Sraczynski. Et là, c'est la claque! S'il devait vraiment le prouver, c'est désormais chose faite: J.M.S. est vraiment un excellent scénariste. Dans un tout autre registre que Rising Stars, son nouveau roman graphique s'avère encore plus passionnant. L'histoire commence dans un ton d'intrigue policière à la Sam & Twitch, avec une enquête prenante, et réellement intéressante. Le personnage de David Grey est bien posé dès le commencement, pour se développer d'autant mieux par la suite. Et très vite l'histoire bascule: alors qu'on sort de l'énigme policière qui nous absorbait tant, on se plonge dans un nouveau mystère, encore plus prenant, pour s'arrêter à la fin sur une révélation vraiment bluffante. L'histoire est fantastique, l'ambiance passionnante, et les personnages ont une véritable personnalité ; tout ceci contribue à créer un univers passionnant et empreint d'un mystère véritablement captivant. Le talent narratif de Straczynski est au service d'une excellente histoire bourrée de suspense, et c'est génial. Nul doute que Midnight Nation est aujourd'hui pour moi LA meilleure histoire des comic-books du moment.

Et tandis que Rising Stars est freiné par ses piètres graphismes, les dessins de Gary Frank sont ici superbes. Frank n'a plus rien à prouver, et il est bien plus utile sur pareil scénario que sur ses propres histoires comme Kin, bien moins géniales. Son excellent découpage, de même que ses visages des plus expressifs contribuent à merveille au développement de l'ambiance mystérieuse, et non moins fabuleuse, dans laquelle Straczynski nous baigne.

En fait je ne trouve pas suffisamment de mots pour exprimer le plaisir que m'ont apporté ces quelques pages. Un mot suffira donc, je l'espère, à exprimer cette joie de redécouvrir l'existence de vraiment bons comics: c'est GENIAL.

 

 

 

12/20

  Mystic # 3
    Mystic # 5,6
    Semic, Crossgen, Bimestriel, Mars 2001, 24 F

C'est une magnifique couverture pour un contenu non moins magnifique que nous offre ce troisième numéro de Mystic: les dessins de Brandon Peterson sont réellement beaux, bien encrés, et complétés par de superbes couleurs. En gros, Mystic est une belle série, bourrée de jolies filles, de monstres et d'effets magiques multicolores. Mais ça n'en fait pas pour autant un excellent titre. Le scénario, s'il tient la route, n'a rien de grandiose. Le concept est original, mais avec la fin de ce premier arc, il faudra vraiment du talent pour développer des histoires vraiment intéressantes par la suite. En général, je suis plutôt confiant avec Ron Marz, mais je doute qu'il y parvienne réellement, d'autant que ses six premiers épisodes, sans être mauvais, ne sont pas non plus super bien écrits. A voir donc.

 

Photonik # 1

13/20

 
Spidey # 55,56  
Semic, Semic, Trimestriel, Mars 2001, 24 F  
Le retour du bossu lumineux, et par la même occasion de Ciro Tota, dans les kiosques devrait contenter tout le monde: les vieux fans nostalgiques, comme les nouveaux lecteurs avides de bons comics. Le hic, c'est qu'il s'agit d'une ré-ré-édition. En effet les épisodes avaient déjà été proposés dans un album chez Delcourt, avec la même recolorisation, très bonne en passant. Donc pour ceux dont moi ayant acheté cet album en librairie, ce numéro, de même que les suivants, peuvent sembler très superflus. Et la couverture inédite, plutôt peu remplie, de même que les suppléments rédactionnels ajoutés par Semic, bien qu'assez intéressants, ne suffiront pas à expliquer la dépense de 24 francs, et bientôt 25. On espère donc plus dans ce domaine pour les prochains numéros.

Mais cela n'obscurcit en rien le plaisir que nous offre la lecture de ces épisodes, qui n'ont pas pris une ride. Malheureusement, cette réédition ne débute pas avec les premiers épisodes de Photonik, mais le choix de la première histoire est excellent et permet une introduction parfaite du personnage et de son univers. Certains reprochent au titre de trop fortes similitudes avec les Spiderman de l'époque. Moi c'est justement ce qui me plaît, car si l'on retrouve ces points si passionnants de la vie du Tisseur et ses problèmes dus à sa double identité, elle est servie par les excellents dessins de Tota, et l'histoire ne se contente pas de récupérer, mais bien d'innover avec de très bonnes sagas, comme celle ici débutée du Comte Wampyr. A vrai dire, je pense que Tota qui aurait dû s'occuper de Spiderman à l'époque! Dans tous les cas, Photonik est assurément une lecture que tout lecteur français de comics se doit d'avoir fait.

A noter que la présente publication propose, par rapport à la version de Delcourt, une page de plus: la première. Cette page, présente à l'origine dans le Spidey, avait étrangement été "oubliée" par Delcourt, probablement pour des problèmes de droits, du fait de la présence de Spiderman et d'autres comics Marvel sur la page. Mais dans ce cas, Semic devrait probablement être touché aussi. Étrange...

 

 

 

  14/20

  Rising Stars # 6
    Rising Stars # 11,12/24
    Semic, Image / Top Cow, Trimestriel, Mars 2001, 24 F

Ca y est: la moitié du chemin est parcourue, et Straczynski parvient toujours à nous montrer que l'on n'est pas au bout de nos surprises. Bourrés de rebondissements, ces deux épisodes laissent également la part belle à l'action. Joe n'hésite pas à sacrifier ses personnages, ou à en faire revenir d'autres, comme Willie, apparu dès le preview, et oublié depuis. Une bonne histoire donc, dans laquelle on se plonge avec plaisir, et dont on attend la suite avec impatience. Malheureusement les dessins ne servent toujours pas cette excellente histoire: Christian Zanier me contente encore, d'autant que les coloristes d'Avalon font du bon boulot, mais le fill-in de Ken Lashley sur le second épisode est franchement moyen. Avec tous les bons artistes qui traînent chez Top Cow, on se demande où ils vont chercher de pareils fill-in. Et comme si ça ne suffisait pas, Semic en remet une couche en nous donnant la couverture de Lashley, alors qu'une magnifique cover de Gary Frank nous est présentée au milieu de la revue... Enfin, ça reste l'une des meilleures histoires comics du moment, alors pourquoi s'en priver? Pour des dessins moyens? Ce serait vraiment dommage... 

 

 

Shockrockets # 2/3

  16/20

 
Shockrockets # 3,4/6  
Semic, Image / Gorilla, Bimestriel, Mars 2001, 24 F  
C'est bien simple: Shockrockets est selon moi l'un des meilleur titres du moment.

La couverture n'est pas magnifique, ais ne vous y fiez pas: les dessins de Stuart Immonen, que j'apprécie de plus en plus, sont excellents et très bien assistés des encreurs et coloristes. Et comme si ça ne suffisait pas, Busiek nous pond une excellente histoire. Chaque épisode est en soi une petite histoire, écrite autour d'un personnage qui sert de pivot central à l'épisode, et dont les pensées constituent le contenu narratif de l'épisode. Cette excellente technique de narration est employée à merveille par Busiek, pour nous offrir à chaque numéro une short-story toujours plus prenante, et dont la fin nous laisse toujours pensif. Mais parallèlement, il développe au travers de chacune de ces petites histoires une véritable intrigue qui nous mène droit à la fin de la mini-série. Cette intrigue principale s'avère elle aussi passionnante, et j'attends avec impatience le troisième et dernier numéro pour la découvrir.

Ne ratez pas cette excellente mini-série!

 

 

 

10/20

  Les Simpson # 7
    Simpsons # 8
    Dino, Bongo, Mensuel, Mars 2001, 15 F

Un numéro classique pour les Simpson. Ca reste toujours un peu la même chose sur la forme, donc rien de bien nouveau à dire là-dessus: le dessin est simple mais toujours sympa, et Dino fait un bon travail sur la traduction comme sur le contenu éditorial, et pour seulement 15 francs. Sur le fond, c'est à dire les histoires, c'est acceptable, mais sans plus: la première histoire reprend un thème vraiment classique, à savoir la miniaturisation de personnages en vue de les injecter dans le corps d'un autre. C'est vraiment banal, mais l'histoire est bien traitée avec un certain humour non-négligeable. La seconde histoire est par contre vraiment mauvaise: sans aucun intérêt scénaristique et même pas drôle. Un numéro plutôt en dessous de la moyenne donc.

 

 

Sigil # 3

12/20

 
Sigil # 5,6  
Semic, Crossgen, Bimestriel, Mars 2001, 24 F  
Sigil est une série régulière. Fidèle aux deux premiers numéros, ce troisième opus nous présente une histoire de space-opéra correcte et assez bien menée. Le titre présente en plus l'intérêt, par rapport aux autres titres Crossgen, de réellement présenter les pouvoirs conférés par la marque à Samandahl Rey. D'un côté, cela semble assez logique vu le titre de la série: Sigil est le nom de la fameuse marque, emblème des titres Crossgen. Cette démonstration de talents est même poussée à outrance, pour s'avérer quelque peu fatigante suite aux interminables vantardises du personnage. Sinon, l'action suit son cours, et semble progresser pour achever le premier arc prochainement, tout en ménageant quelques mystères pour la suite, rapport à cette fameuse marque, au personnage de Roi, et à la politique humano-saurienne. En définitive, ces épisodes appartiennent toujours à une sorte d'"intro" du titre, de présentation des personnages et de leurs origines.

Sur le plan graphique, le style des frères Lai est acceptable, tout particulièrement sur le design des sauriens. Pour les humains, c'est moins beau, mais ça reste correct. Le second épisode est un fill-in de Steve McNiven, l'artiste de seconde classe le plus présent chez Crossgen. Et il ne chôme pas, puisque son épisode dispose de 26 pages, à côté des 22 du premier! Son style est agréable, tout particulièrement sur les personnages féminins (son arrivée future sur Meridian me semble d'ailleurs assez prometteuse). En revanche, l'encrage (Jordi Ensign) est énorme, et hideux. Cela gâche considérablement la lisibilité de l'épisode... Heureusement que les couleurs de J.D. Smith (Witchblade, Fathom, ...) sont présentes exceptionnellement sur cet épisode: elles remontent considérablement l'aspect graphique.

 

 

 

12/20

  Superman Hors-Série # 3: Superman / Savage Dragon
    Superman / Savage Dragon # 1/1
    Semic, DC, Trimestriel, Mars 2001, 25 F

J'ai toujours regretté l'arrêt du titre Dragon: les quelques numéros publiés avaient suffi à me convaincre, mais visiblement pas le reste des lecteurs. C'est donc toujours avec une certaine joie que je vois arriver des rares one-shot mettant en scène le personnage.

Dans le cas présent, ça n'est pas un chef d'œuvre, loin de là, mais ça reste très fun. Durant la première moitié du crossover, on prend du plaisir à la lecture d'un crossover relativement original: Superman est replacé dans le contexte des origines de Dragon, avec une toute première page identique à celle du premier épisode de Dragon: Superman se trouve allongé par terre au centre d'un champ rempli de flammes. Malheureusement, après une utilisation sympathique du duo et de leur entourage (les discussions Supes / Loïs Lane sont très amusantes), Karl Kesel se ramène à une histoire de crossover tout ce qu'il y a de plus classique: un super-vilain s'en prend à l'un des deux héros par l'intermédiaire de l'autre, et l'imposante présence de Darkseid et d'autres dieux d'Apokolips ne suffit pas à remonter le niveau. Dommage.

Sur le plan graphique, je suis assez mitigé: l'artiste, Jon Bogdanove, que je ne connaissais pas jusqu'ici, m'a laissé relativement froid: son trait est assez sympa, à mi-chemin entre un Larsen et un McGuiness, mais avec encore beaucoup de défauts. Et si certaines pages sont très agréables, d'autres sont carrément ignobles. En fait je pense que son principal problème est l'encrage: il s'encre seul, et devrait vraiment laisser cela à une personne plus habile, laquelle ferait mieux ressortir son trait avec des tracés plus fins, moins patauds.

Un crossover bateau donc, sans plus d'intérêt que la majeure partie de la production actuelle, avec tout de même une certaine part de fun, ce qui est toujours agréable. En revanche j'attends avec impatience la sortie de l'autre crossover, réalisé intégralement pas Larsen, et qui présente déjà une superbe couverture d'Alex Ross.

 

 

Warlands # 5/6

10/20

 
Warlands # 9,10, Warlands # 11: Shidima Preview  
Marvel France / Generation Comics, Image / Dreamwave, Bimestriel, Mars 2001, 24 F  
Warlands suit son petit bonhomme de chemin, et ça ne progresse pas beaucoup: les deux épisodes se lisent à une vitesse ahurissante, et on se demande s'il s'est vraiment passé grand chose... Les dessins de Pat Lee sont corrects, mais lorgnent de plus en plus vers un style anime bâclé et vide, heureusement que les couleurs sont là, même si les teints brunâtres commencent à passablement me lasser. L'histoire est proche de la fin, et les deux épisodes ici présents auraient pu être narrés en une dizaine de pages... Je crains le pire pour la fin.

Sinon, Generation Comics nous gratifie à la fin de ce numéro d'un prélude au premier spin-off de Warlands, Shidima, et ça n 'a pas l'air particulièrement brillant: les dessins sont immondes, mais l'histoire semble à peu près intéressante. On verra...

 

 

 

12/20

  X-Men # Preview
    Uncanny X-Men # 379
    Marvel France, Marvel, One-Shot, Mars 2001, gratuit avec film X-Men à la Fnac

Ca y est! Je rentre chez moi, tout content d'avoir acquis des mains d'un ami, et pour la modique somme de 35 francs, ce numéro exceptionnel, futur collector. J'aurais mieux fait d'attendre, puisqu'une semaine plus tard, j'arrive à en obtenir gratuitement un second des vendeurs de la Fnac... Mais tant pis, je m'attelle à sa lecture, quand étrangement, j'ai une sensation de déjà-vu. Ah oui! Il s'agit des deux pages déjà proposées dans le catalogue Panini 2001, diffusé comme "bonus" dans le Wizard 6 (et accessoirement gratuitement dans tous les comic-shops, et à Angoulême...). Bon ça va, le reste au moins est inédit.

Peu après, je feuillette en comic-shop le dernier X-Men français (le # 51), et là, déception: ben non! C'est pas inédit du tout: c'est simplement les premières pages du Uncanny X-Men # 379, également publié dans X-Men # 51. En gros, à part la collection, aucun intérêt. Bof, allez c'est pas grave: de toute façon, j'aurais pas acheté le X-Men!...

Bon alors quoi d'intéressant à part ça? Eh bien de très jolis dessins de Tom Raney, excellemment complétés par le génial coloriste Brian Haberlin, et un scénario d'Alan Davis complètement vide, mais qui colle tout de même très bien, tout particulièrement dans une telle publication, puisque les différentes équipes et leurs membres, opposants, ... sont présentés tour-à-tour. C'est donc une bonne introduction à l'univers des X-Men pour tout nouveau lecteur, et même un bon résumé des faits pour les autres.

A noter également un poster plutôt moche de Wolverine, et pas mal de pubs...

 


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