retour à la case départL'OEIL CRITIQUE

DECEMBRE 2000

 


 

News exlusives

 

Planning des sorties du mois et des prochains

   

       

 

Un bug de mon matos m'a fait perdre les 20 critiques que j'avais écrites, du coup j'ai dû tout recommencer, et me retaper par la même occasion tous les comics, mais maintenant c'est bon: les critiques sont enfin là, même si elles sont certainement moins fraîches!

Pour plus de critiques, je vous conseille le site News de X-Bee

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LE COFFRET DU MOIS:
WildC.A.T.S / X-Men Tomes 1 à 4 sur 4

  14/20

 
Wildcats / X-Men # Golden Age, Silver Age, Modern Age, Dark Age  
Soleil, Wildstorm, Décembre 2000, 276 F  
J'ai une grande faiblesse: les coffrets. Dès qu'un coffret sort, il me le faut même si j'ai déjà la moitié de son contenu. C'est tellement beau dans la bibliothèque... Mais je m'égare... Donc j'avais déjà tous les Wildcats /X-Men de Semic, et avait même racheté le premier de Soleil, mais ça a été plus fort que moi, j'ai quand même dépensé les 276 francs que coûtait ce superbe coffret. Mon premier conseil: si vous n'avez pas lu ce crossover: achetez ce coffret, c'est vraiment une belle pièce.

Pour ce qui est de son contenu, procédons par album:

Je ne répèterai pas mes commentaires sur le premier, et vous invite plutôt à consulter sa propre critique. A noter cependant une petite remarque supplémentaire: c'est dans cet album que Scott Lobdell avait fait intervenir pour la première fois l'-
ennemi numéro un des nouveaux Wildcats: Kenyan.

Le second est une belle démonstration du talent de Jim Lee, et Scott Lobdell y présente quelques hypothèses très intéressantes sur les origines des héros, comme la rencontre Grifter/Zealot, ou comment Sinister s'est procuré l'ADN de Jean Grey à son insu.

Le troisième est dessiné par l'excellent Adam Hughes, qui s'il s'applique peu sur les héros comme Wolverine, transforme les héroïnes en magnifiques bimbos! En revanche, l'histoire de James Robinson est banale, et nous ramène au train-train habituel des crossovers, ce qui fait probablement de cet opus le moins bon des quatre. De plus, j'ai du mal à comprendre comment les X-Men de l'époque Claremont-Byrne post Phoenix peuvent rencontrer les Wildcats censés être nés le 8 Août 92!

Le dernier est le plus intéressant du lot: Warren Ellis nous y propose un nouveau futur alternatif bien sombre au sein duquel Mutants et Kherubims sont pourchassés par des Sentinelles Daemonites. Ellis prend tout son temps pour bien décrire cet énième sombre futur, et Mat Broome illustre à merveille cet univers. Malheureusement, il est à regretter que l'album ne soit après réflexion qu'une pure repompe de l'Ere d'Apocalypse, avec par exemple Grifter dans le rôle de Havok. On regrette également qu'il n'ait pas bénéficié d'une quinzaine de pages supplémentaires, car la fin est vraiment bâclée, et semble conclure sur la non-existence des Cats. Une question reste alors en suspens: peut on prendre en considération dans les deux continuités les pourtant très intéressants évènements des deux premiers opus? Sinon, une petite question: je me trompe peut-être, mais je suis convaincu qu'un grand dessinateur a agi dans l'ombre dans cet album: je suis à peu près certain que les pages 35 et 37 n'ont pas comme les autres été dessinées par Matt Broome mais par l'excellent Brett Booth. Donnez-moi votre avis.

 

 

 

  16/20

  LE CARTONNE DU MOIS:
JLA # 1: Terre II
    JLA Earth II #1/1
    Soleil, DC, Décembre 2000, 79 F

Soleil réintroduit la JLA en France, et ce premier album lance le titre avec brio. Ecrit par Grant Morrison, il présente une réflexion intéressante sur le bien et le mal: Morrison introduit une Terre Parallèle dite Terre II. Elle est l'inverse en tous points de la notre, et les notions de bien et mal y sont inversées, de même que Justice et Crime, et donc JLA et CSA. Non: ce n'est pas celui cher à Strange dans le temps et aujourd'hui à NTM, mais le "Crime Syndicate of Amerika", composé d'Ultraman, Owlman, Superwoman, ..., tous bien évidemment mal-intentionnés, tandis que le gentil Lex Luthor les combat! Je n'en dirais pas plus, mais l'histoire est bien menée et un certain suspense nous tient en haleine jusqu'au bout. Du côté graphique, les dessins de Frank Quitely sont agréables, et rendent bien la puissance des personnages mis en jeu.

Un très bon one-shot donc, mais pas si original après tout puisqu'il ne fait que reprendre l'aspect Terres Parallèles de l'univers DC pré-Crisis. Pire encore, il me fait un peu craindre un éventuel retour à ces multiples Terres pré-Crisis.

 

 

LA VO DU MOIS:
Ultimate X-Men # 1

  15/20

 
   
Marvel, Mensuel, Décembre 2000, 2$99  
Après la joie que m'avait procuré Ultimate Spiderman, j'attendais avec impatience cette mouture Ultimate de nos chers Mutants. Et si le comic n'est pas un chef d'œuvre, il se place largement au-dessus des 80% de titres très moyens de la production actuelle.

Adam Kubert montre ici l'aisance qu'il a pu acquérir au graphisme des X-Men après des années à leur service: c'est beau, et on peut découvrir de très beaux effets de style "peinture". Pour ce qui est du scénario, Mark Millar se débrouille, et réinvente bien nos héros, même s'il est à regretter que son projet initial, moins classique et plus ambitieux, aie finalement été abandonné. La présente version se présente comme suit: devant une peur croissante des humains envers l'Homo Superior, Magneto crée une Confrérie des [et non, ... pas "Mauvais"!] Mutants pour défendre par le terrorisme ses visions; à l'opposé, Xavier crée dans une école pour Mutants son unité de "Bons": les X-Men, pour l'instant composés de Cyclops, Jean Grey, Colossus, Storm et Beast (plus Iceberg enfant), lesquels sont tous très jeunes (même Xavier), et américains... Pour les inconditionnels du "Glouton", rassurez-vous: Wolverine apparaît, et il risque de jouer un rôle important!

Le Crapaud qui use de sa langue, Xavier qui se sert de Cérébro dans une salle à part, des costumes de cuir, ... : les influences du film sont évidentes, mais heureusement on s'en affranchit, et l'intrigue présente déjà des ouvertures très intéressantes pour l'avenir: les Sentinelles sont présentes, et d'une puissance impressionnante, Magneto en impose et a tout d'un vrai leader de mouvement terroriste, les héros apprennent à peine leurs pouvoirs et leurs origines restent à définir, Cyclops peut déclencher sa visière par simple pression dans son poignet à la Spidey, ... autant d'éléments qui nous préparent à une suite alléchante. Enfin, une petite touche frenchie sympathique: Xavier propose à leur arrivée à ses jeunes élèves un verre de ... Perrier! Cela achève de me convaincre: 2001 sera Ultimate, ou ne sera pas!

 

 

 

12/20

  Buffy Special # 4: L'Origine
    Buffy: The Origin # 1,2,3/3, Angel: Point of Order # 1/1
    Semic, Dark Horse, Octobre 2000, 30 F

Décidément, Semic a trouvé le filon avec Buffy: non contents de rééditer en librairies des épisodes déjà parus en kiosques, ils vont maintenant jusqu'à les rééditer en kiosques! En effet ce Special reprend purement et simplement la mini-série The Origin publiée dans les deux premiers Buffy! Bon c'est vrai, je dois reconnaître que ces épisodes font certainement partie des meilleurs publiés à ce jour sur la Tueuse: adaptation pure et simple du film-pilote, on y retrouve la légèreté de la série et les combats pleins de vieilles vannes si distrayants ; en revanche, les dessins de Joe Bennett ne sont vraiment pas inspirés... Sinon, je tenais à signaler deux détails qui m'ont beaucoup amusé: d'abord au début, lors de son premier combat, je me demande sincèrement d'où Buffy peut bien sortir son pieu! Ensuite j'aimerai vraiment connaître la méthode miracle de Pike qui lui permet de faire apparaître et disparaître son bouc à volonté entre les cases!

Le principal intérêt de cet album de 80 pages en fait, c'est ... quatre pages! La deuxième de couverture, où l'on peut retrouver le dessin de Jeff Scott Campbell (pas génial et déjà vu en grand dans Comic Box, mais bon...), mais surtout: les trois pages de BD à la fin: une short story d'Angel un peu vide pour ce qui est de l'histoire (de toute façon en 3 pages...), mais surtout, dessinée par Ryan Sook! Mais si... Rappelez-vous: ce même artiste au style proche de Mignola qui s'était occupé de Spike & Dru et dont je vous parlais il y a seulement deux mois. J'aime définitivement beaucoup ce dessinateur, et je peux finalement m'estimer heureux de l'achat de cet album puisque j'ai pu y trouver quelques uns de ses dessins!

 

 

Collection Image # 14: Blood Legacy

12/20

 
Blood Legacy # 1,2,3,4/4  
Semic, Top Cow, Irrégulier, Décembre 2000, 34 F  
On m'avait beaucoup vanté les qualités de ce titre, et bien j'ai été très déçu: c'est pas trop mal, mais certainement pas un chef d'œuvre. Énième titre parlant de vampires, celui-ci a le mérite d'aborder le sujet de façon originale: Kerry Hawkins nous narre toute l'histoire d'une vampire très puissante parmi les siens. L'histoire parvient à nous tenir en haleine, e jusqu'au bout, on aura pas vu passer les épisodes. Pour le dessin, Andy Park s'occupe du premier épisode et c'est sympa, mais il abandonne le titre, et toute la suite est dessinée par Mark Pajarillo: ce jeune auteur en plein essor bénéficie ici d'un encrage qui le met en valeur, et je sois dire que j'aime bien. Enfin, je dois avouer une chose: pour une fois Semic s'est bien débrouillé et nous a vraiment offert la plus belle couverture, sans pour autant jouer sur la signature, puisque celle-ci est réalisée par Billy Tan et qu'on trouve à l'intérieur une jolie cover de Michael Turner. Un comic sympa donc, mais rien de plus.

 

 

 

--/--

  Comic Box # 30
     
    TSC, Mensuel, Décembre 2000, 28 F

C'est de nouveau à titre exceptionnel que je me permet une petite critique de Comic Box, puisque là encore, il y a un problème de taille, si je puis dire, puisque je compte bel et bien traiter du changement de format!

A partir de ce numéro, Comic Box adopte la même taille que ses Hors-Séries, et si je le trouvais relativement bien adaptée à ces numéros spéciaux, je suis ici beaucoup moins accueillant! Alors c'est certain: côté marketing ils sont gagnants: ça va attirer les lecteurs. Le hic c'est pour les anciens lecteurs, et tout particulièrement pour les puristes comme moi: dans ce numéro, exception faite de la taille de la revue, et de l'augmentation de prix bien entendu (de 25 à 28 francs), aucun changement n'est visible. De quoi je me plains alors puisque j'aimais bien CB avant? Et bien de ce changement de prix sans intérêt puisque j'en ai strictement rien à foutre de la taille du magazine? Enfin, c'est mon avis...

 

 

Comix Crew # 4/4: Omega Tome 2/2

08/20

 
   
Glenat, Comix, Bimestriel, Décembre 2000, 24 F  
Omega, c'est vraiment pas terrible comme initiative comix française: scénario bidon avec pseudo-suspense sur fond d'histoire fantastique censée drôle par moments, le seul intérêt reste un dessin relativement sympa, mais qui manque encore sérieusement d'expérience: Jeff est un artiste à suivre, mais uniquement pour ses dessins, et surtout pas pour ses scénarii... A noter cependant un point positif: il s'agit du seul titre parmi les 4 Glénat à posséder une vraie fin (au moins ça veut dire qu'on n'aura pas droit à une suite!). Ce qui m'énerve, c'est quand j'ouvre le mag "culturel" de la RATP: A nous Paris, à la page BD, et que je vois Omega présenté comme une très bonne affaire, car contrairement aux nombreux autres mangas (!!), il ne coûte que 24 francs! Et les comics en kiosques bordel, c'est du poulet?!

 

 

 

10/20

  Comix Street # 4/4: Overshal Tome 2/2
     
    Glenat, Comix, Bimestriel, Décembre 2000, 24 F

Au vu du premier numéro, Overshal était bien parti pour être le meilleur des quatre titres Glénat, mais ce second numéro est vraiment décevant... Le graphisme très spécial de Stéphane Durel reste très intéressant, mais semble assez bâclé. De même, le scénario est toujours sympa pour le fond de l'histoire en elle-même, mais cet épisode semble peu rempli, et la fin n'en est absolument pas une... Dommage, on vraiment une sensation d'inachevé. Point sympa: les auteurs se sont vraiment investis dans cette BD, et ont créé à ce titre un site consacré à la série: http://overshal.free.fr

 

 

Crimson # 10/14

  14/20

 
Crimson # 19,20  
Semic, Wildstorm, Bimestriel, Décembre 2000, 24 F  
L'apocalypse approche et ça se voit: des dragons se baladent dans les rues, écrasent les piétons foutent le feu partout, ... C'est la fête quoi! L'histoire avance un peu, mais comme pour Spawn avant le # 100, on sent que le scénariste joue la durée. Par contre, j'ai énormément apprécié de trouver dans le second épisode, comme au tout début de la série, un petit flash narrant l'histoire de la Terre et du "Jardin d'Eden" : cette sorte de mythologie donne de la profondeur au récit, et Ramos s'applique énormément sur ce passage. On en arrive justement au problème: le dessin. J'aime beaucoup Humberto Ramos, et je suis vraiment déçu à chaque Crimson de trouver des dessins bâclés et surtout incomplets: les visages sont sans trait, les décors inexistants, ... sans l'excellent travail des coloristes de Bad@ass, les pages seraient bien vides...

Petite anecdote intéressante: je me trompe peut-être, mais à la page 20 du premier épisode, une analogie certaine avec la réalité m'a sauté aux yeux: un homme dont le visage est caché et qui porte une casquette avec un point d'exclamation tente de s'enfuir, mais se fait rattraper et tabasser par Scarlet, pour finalement rentrer dans le rang. Il est pour moi évident que cet homme est Jim Lee (la carrure est à peu près la même) fuyant la masse (Marvel) pour partir créer image (dont le logo est un "!"), mais très vite rattrapé par les autorités, et qui se réintègre finalement dans le rang en implémentant Wildstorm chez DC. Est-ce une marque de rancœur de la part des sieurs Augustyn et Ramos? A vous de voir.

 

 

 

07/20

  Digimon # 1
    Digimon # 1
    Dino, ? , Mensuel, Octobre 2000, 15 F

Bon je sais, c'est pas pour moi, et c'est donc assez normal que j'aime pas! Mais il fallait que j'en achète au moins un pour me convaincre! Et bien c'est fait: je suis guéri à jamais de ce genre d'initiatives! Bon alors je m'explique: c'est gentillet; on a droit à plein d'autocollants et dans le suivant à des posters, et à l'intérieur on retrouve l'adaptation "comics" du premier épisode des "Plus adorables des monstres". Le dessin est très influencé par Toriyama (Dragon Ball), mais pas vraiment en bien, et le scénario est affligeant, tout particulièrement en ce qui concerne les dialogues. Resucée des Pokemon, ces monstres du Digimonde leur ressemblent, évoluent, et obéissent à leurs dresseurs ... Reste à reconnaître un "intéressant" travail rédactionnel de la part de Dino, du moins pour le public visé des 5-12 ans, puisqu'il s'agit d'un Guide des Digimon, d'une liste des épisodes du dessin animé et d'une présentation plus détaillée des Pok... euh, Digimon.

 

 

Gen 13 # 30/30

13/20

 
Gen 13 # 51,52  
Semic, Wildstorm, Bimestriel, Décembre 2000, 24 F  
C'est une couverture angoissante de Benes qui ouvre ce dernier numéro de Gen 13: Fairchild quitte l'équipe! Dans le premier épisode, qui est un fill-in relativement agréable de Jeff Moy, Lobdell prépare lentement le lecteur à un grand évènement pour l'anniversaire des 21 ans de Caitlin. Dans le second, on retrouve avec plaisir les dessins d'Ed Benes, lesquels s'améliorent au fil des numéros, et malgré l'intensité dramatique de l'histoire, Lobdell n'hésite pas à poursuivre ses touches d'humour délirantes, se moquant délibérément du ridicule de ce passage de WildC.A.T.S à Wildcats, dont il est pourtant à l'origine, mais surtout en plaçant dans la bouche de Caitlin les paroles suivantes: "Ça pourrait être pire. Si c'était Ellis au scénario, je serais sans doute déjà morte." en référence au génocide de Stormwatch! Sinon, je regrette qu'une fois de plus, Lobdell agrémente le fond de l'épisode d'un combat sans intérêt avec des ennemis qu'on ne reverra probablement jamais. Reste la fin, vraiment émouvante (même si le départ de Caitlin reste vraiment à mon goût trop proche de celui de Buffy dans la série télé du même nom!).

 

 

 

  16/20

  Marvel Knights # 15/15
    The Inhumans v.IV # 2,3,4/4, Black Panther v.III # 14
    Marvel France, Marvel, Mensuel, Décembre 2000, 30 F

Arrivé avec un mois de retard, ce dernier numéro de Marvel Knights était attendu, c'est certain! D'autant que le premier épisode de la mini-série Inhumans de Ladronn et Pacheco était alléchant.

Dans ce numéro, on peut lire tout le reste de la série (trois épisodes), et c'est du tout bon! Pour son premier scénario, Carlos Pacheco assure, et j'attends avec impatience ses Fantastic Four. Il nous fait redécouvrir avec plaisir le grand conflit cosmique Kree-Shi'Ar d'autrefois, et nous offre une nouvelle explication très intéressante sur les origines de la création des Inhumains par les Krees. Je regrette simplement que les nouveaux costumes de la famille royale, introduits graphiquement par Ladronn, et tout particulièrement la sorte de symbiote de Black Bolt, ne soit pas plus exploité. L'histoire révèle une véritable intrigue à suspense passionnante, qui progresse pas à pas, tout ou long des magnifiques dessins de Ladronn, magnifiquement colorisés par ses compatriotes espagnols. Il est dommage que José soit remplacé sur le dernier épisode, mais cela reste dans le même ton, et la transition se fait sans trop de problèmes. L'une des grandes sagas de l'année!

Sinon, l'épisode de Black Panther est sympa, mais sans plus. L'histoire est banale, mais présente de nouveau une narration vraiment très intéressante, et placer Ross en roi temporaire du Wakanda est une idée sympa, mais pas assez exploitée dans l'épisode. Le dessin de Velluto est par contre vraiment rebutant, d'autant que l'encrage est plutôt mauvais. Néanmoins, je regrette sincèrement l'arrêt de cette série dans nos kiosques, tout particulièrement pour les scénarios toujours amusants de Christopher Priest.

 

 

Meridian # 1

10/20

 
Meridian # 1,2  
Semic, Crossgen, Bimestriel, Décembre 2000, 29 F  
Certainement le moins bon Crossgen des quatre. L'histoire tout d'abord est vraiment moyenne: pleine de bons sentiments, mais sans réelle profondeur, on retrouve la même trame que dans Scion, avec l'exil dans un pays plus dur d'un personnage important chez lui; le problème est qu'ici, c'est traité à la va-vite, et ça se révèle vite peu passionnant. La seule originalité, et ce qui l'affranchit quelque peu des autres titres Crossgen, c'est la présence ici de deux porteurs de la marque, ce qui devrait créer des conflits intéressants si c'est bien exploité par la suite. Pour le dessin par contre, j'aime bien Joshua Middleton: original, son style très fin est agréable et novateur. Il faut à ce titre également féliciter l'encreur: Dexter Vines, et le coloriste: Michael Atiyeh, pour leur important et beau travail sur le titre.

Sinon, un petit coup de gueule à l'équipe de traduction de Semic, qui une fois encore écrit "bienvenue" sans le "e" final! C'est relativement pénible!

 

 

 

  15/20

  Rising Stars # 5/12
    Rising Stars # 9,10/24
    Semic, Top Cow, Trimestriel, Décembre 2000, 24 F

Joe Michael Straczynski est un bon scénariste, c'est certain. Et face au relatif essoufflement que pouvait trouver Rising Stars après une dizaine d'épisodes, il a trouvé le moyen de relancer efficacement l'histoire, en opérant une ellipse de plus de dix ans. On se retrouve donc en 2012, et, seconde originalité, on apprend les évènements sautés au travers d'un dossier de presse consacré aux spéciaux. C'est vraiment bien mené, et on retrouve le plaisir de la lecture des premiers épisodes. De plus, Joe ménage le suspense avec la mort d'un personnage important à la fin du numéro! Seule ombre au tableau: encore et toujours les dessins plutôt moyens de Christian Zanier... Heureusement on a droit à cette superbe couverture de Dave Gibbons, dont l'œuvre commune avec Alan Moore: Watchmen aurait beaucoup inspiré Rising Stars.

 

 

Scion # 1

  14/20

 
Scion # 1,2  
Semic, Crossgen, Bimestriel, Décembre 2000, 29 F  
Je n'attendais pas beaucoup de ce dernier Crossgen, et je dois avouer que j'ai été agréablement surpris: c'est peut-être le plus prometteur du lot, peut-être même meilleur que Mystic.

L'histoire est sympa, assez originale et pleine de rebondissements: on prend plaisir à suivre les mésaventures du héros. Pour le dessin, je suis mitigé: Jim Cheung a un style sympathique et surtout très dynamique, mais il est à regretter que tous ses personnages semblent définitivement prépubères. Le pire est la scène de combat dans l'arène: j'ai vraiment eu l'impression de lire un mauvais épisode de saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque)!

Mais en gros c'est un bon titre, et je pense l'un des seuls à avoir un avenir intéressant.

 

 

 

11/20

  Les Simpson # 3
    Simpsons # 3, Itchy & Scratchy # 1
    Dino, Bongo Comics, Mensuel, Novembre 2000, 15 F

Ce troisième épisode du comic-book Simpson est très sympa: au travers d'une nouvelle mésaventure de Bart, se profile une enquête policière très amusante, avec de nombreuses références à Agatha Christie, et une fin peu attendue.

Un épisode sympa donc, ce qui n'est certainement pas le cas du spin-off offert en bonus: Itchy & Scratchy. Censé drôle, cette sous-bouse ne fait même pas un sourire, et provoque plutôt des soupirs de lassitude face à ce qui m'a semblé être un très mauvais cartoon qui voudrait emprunter à l'excellent Tex Avery, sans même en avoir saisi le talent... Reste à reconnaître un très bon travail de Dino pour le lettrage et la traduction.

 

 

Spawn # 56

  14/20

 
Spawn # 99, Sam & Twitch # 12  
Semic, TMP, Mensuel, Décembre 2000, 24 FS  
Certainement l'un des meilleurs épisodes de Spawn depuis longtemps: on a enfin de l'action, et Spawn et Angela se battent se déchaînent contre l'adversité. Véritable prélude au # 100, cet épisode semble présager de grandes choses pour la suite, d'autant que Capullo, qui s'était passablement relâché il y a peu, semble bien s'être repris en main!
Dans Sam & Twitch, Bendis fait un boulot remarquable: humour et réflexion, l'histoire est entraînante, et le dessin de Ponticelli colle vraiment bien à l'ambiance de ces bulles noires. Le découpage de Bendis s'avère une fois encore original et très intéressant: le dessin dynamique des pages 6-7 est impressionnant! Bref, Sam & Twitch est certainement l'un des meilleurs comics mainstream du moment, et son arrêt chez Semic, du moins en kiosques, me désole vraiment!

 

 

 

  14/20

  Special DC # 10: Joker / The Mask
    Joker / The Mask # 1,2,3/3
    Semic, DC, Trimestriel, Décembre 2000, 34 F

C'est un bon album DC que nous propose une fois de plus Semic, de quoi regretter encore et toujours une si faible présence française de cet éditeur. Le Joker porte le masque (oui, le même que dans le film, puisqu'il s'agit bien à la base d'un comic-book), et ça fait des étincelles: délires en tous genres, meurtres "funs" à gogo, ... Batman aura du mal à s'en remettre! Il ira même jusqu'à dire au Joker qu'il est drôle! C'est pour dire! Bref, Henry Gilroy nous distrait et nous détend avec une histoire qui parvient à nous captiver jusqu'au bout. Du côté graphique, le jeune Ramon Bachs est doué: dynamiques et caricaturaux, ses dessins collent parfaitement à l'ambiance d'un comic aussi délirant, et on pourra simplement regretter à l'opposé une certaine difficulté à dessiner les [rares, il est vrai] personnages sérieux de l'histoire. Un bon crossover donc, tout à fait digne de votre bibliothèque.

Reste à signaler un point très très négatif: je ne suis pas un habitué des critiques à l'encontre de la traduction, mais il est une chose que j'exècre: les fautes de français: comme je le dis également pour Meridian, les Studios Semic semblent ce mois-ci vraiment en manque de dictionnaire: je passe encore sur le sempiternel "bienvenue" sans "e" final, mais ce sont des phrases véritablement vides de sens que l'on trouve au sein de cet album comme: "C'est réellement un miracle. Comment vous avez pu revenir jusqu'ici." ou encore: "Donne-moi ce masque, où il te détruira". C'est vraiment dommage, et j'espère qu'ils feront quelque effort de par l'avenir, car cela gâche littéralement le plaisir de la lecture.

 

 

Superman Hors-Série # 2: L'Ultime Déesse

11/20

 
Superman: The Last God of Krypton # 1/1  
Semic, DC, Trimestriel, 25 F  
Tiens, encore un titre DC...; Mais c'est au fait vrai ça: Semic avait prévu un titre DC par mois de par l'alternance des trois trimestriels, mais deux d'entre eux sortent le même mois! Y a un hic!

Bon sinon, pour ce qui est de ce one-shot, on est au niveau moyen de base: j'aime bien les frères Hildebrandt, et ça faisait longtemps que je n'avais rien vu d'eux (une couverture de Darkness mise à part), et c'est toujours assez beau: un trait élégant et de jolies couleurs donnent à leurs peintures le charme nécessaire, mais il est à déplorer une réelle naïveté des personnages dans leur représentation , d'autant qu'il s'agit ici de personnages aussi imposants que l'Homme d'Acier! Pour ce qui est de l'histoire, écrite par Walt Simonson, rien de bien original, mais tout de même une intéressante innovation dans le développement d'une mythologie Kryptonnienne, et par-là même d'une origine solaire à Kal-El, fils des El, ou Lumière, famille descendant du Dieu-Soleil Rao.

 

 

 

08/20

  Witchblade Hors-Série # 5: Destiny's Child
    Witchblade: Destiny's Child # 1,2,3/3
    Semic, Top Cow, Irrégulier, 30 F

Avec ce hors-série, ça commençait très mal. Je me dis: chouette je vais enfin comprendre les scénarios pourris de Christina Z, et bien non: c'est encore elle qui scénarise, et elle continue à embrouiller le tout! Par exemple, je me demande sincèrement comment Sara aurait pu oublier sa première rencontre, plutôt marquante, avec Ian Nottingham! C'est dommage, car la forme du premier épisode est intéressante, et en apprendre un plus sur Nottingam, c'est sympa, mais dès que l'on passe à Pezzini, rien ne s'éclaircit, et au contraire ça s'embrouille complètement dans de nouveaux mystères... Pour ce qui est du graphisme, disons le franchement: c'est hideux! David Boller se perd dans un style qui emprunte tous les défauts de Randy Green et de Keu Cha, mais seulement les défauts! Et pour couronner le tout, c'est son affreuse couverture qui nous est offerte, alors qu'on peut voir à l'intérieur deux magnifiques dessins de Keu Cha! Ah Semic...

 

 

Wizard # 5

--/--

 
   
Panini, Bimestriel, Décembre 2000, 28 F  
Comme Comic Box, le Wizard de ce mois nécessitait vraiment une petite critique. Ca commençait plutôt bien avec deux nouvelles rubriques intéressantes: la Checklist qui recense tous les travaux d'un auteur (ici McFarlane), et Comics.com qui parle du comics à travers nous: les internautes. Ces deux rubriques sont de très bonnes initiatives, même si Comics.com me semble mal traitée: il aurait été préférable de présenter les sites indépendamment et de les regrouper par catégorie; d'ailleurs, je trouve vraiment regrettable qu'on ne trouve pas dans ce numéro, qui traite des forums et autres chats, l'adresse du meilleur Newsgroup à ce jour que je vous invite vivement à visiter si ce n'est déjà fait: news://news.leibowitz.org/nzn.fr.bd.comics.

Malheureusement on trouve de nouveau une pléthore de défauts dans ce cinquième numéro, à commencer par un petit bug logistique: la couverture 2/2 (ci-contre) indique un dossier sur la Psychologie des Super-Vilains, lequel est absolument inexistant au sein de la revue! De même, l'article sur les titres Ultimate est coupé: en dessous du titre, on a droit à un vide au lieu du début de l'article! Ensuite, dans le même article on trouve l'un des problèmes dus à la traduction d'infos: elles prennent du retard: du coup le projet annoncé pour Ultimate X-Men dans ce numéro est l'ancienne idée de Millar, aujourd'hui abandonnée!

Le plus grave reste à venir, et il est également dû à la négligence des traducteurs! Dans l'article Daredevil/Spiderman, on trouve le plus gros spoiler (annonce d'un évènement qui s'est produit dans la VO et qui arrivera seulement plus tard en VF) de l'année pour les lecteurs de Spiderman: alors que Marvel France n'arrête pas de faire languir ses lecteurs en annonçant la mort prochaine d'un personnage important du Spiderverse, celui-ci est cité comme si de rien n'était en plein milieu de l'article! Normal: aux États-Unis ça s'est déjà passé, mais pour le lecteur de VF, c'est une haine impitoyable envers Wizard qui risque de naître de cette véritable faute professionnelle des traducteurs!

 


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