retour à la case départL'OEIL CRITIQUE

FEVRIER 2001

 


 

News exlusives

 

Planning des sorties du mois et des prochains

   

       

 

Suite à la "redatation" du site, le retard de la rubrique Critiques est de plus en plus visible (Février en Avril, c'est gros comme poisson quand même!), pour me faire pardonner, c'est plus de 25 critiques que je vous propose, avec nombre d'anecdotes ou de petites remarques. Et c'est promis, je vais tenter de réactualiser quelque peu cette rubrique en publiant les critiques de Mars pour bientôt, puis peut-être celle d'Avril pour la mise-à-jour de Mai (mais là je vous promets rien!)

Sinon, une mise au point est à faire: la rubrique VO du mois ne concerne pas forcément la meilleure VO du mois, mais la VO unique que j'ai achetée durant le mois! Il est donc normal que ce titre n'atteigne pas toujours des sommets! Rassurez-vous!

Pour plus de critiques, je vous conseille le site News de X-Bee

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LE CARTONNE DU MOIS:
Spawn: De Ténèbres et de Sang

13/20

 
Spawn: Blood and Shadows, Spawn: Blood and Salvation  
Semic, Image / TMP, Novembre 2000, One-Shot, 130 F  
C'est une excellente initiative qu'a prise Semic en publiant ces deux Graphic-Novels d'Ashley Wood sur Spawn. On regrettera cependant un prix véritablement excessif pour une centaine de pages (130 francs quand même). Un Semic Book aurait été plus approprié, d'autant qu'il offre pour un prix deux fois moindre, une qualité similaire voire supérieure. L'abandon de la Collection Privilège, du moins pour ce genre de BDs serait à envisager...

Bon sinon, pour ce qui est de la qualité des épisodes, moi j'aime beaucoup. A commencer par le graphisme: les peintures de Wood sont superbes et sombres à souhait, ce qui les emplit de cette étrangeté, cette difformité qui créent le malaise, tout en fascinant l'œil du lecteur.

Cet aspect graphique est d'autant plus important que les peintures servent une histoire tout aussi sombre. Paul Jenkins produit, dans la première histoire, un conte dans la lignée de ses Spawn The Undead: sans grand rapport avec Spawn, on découvre au contraire des figures sociales désunies, qui n'ont de commun que leur rapport secret à tous vis à vis du mal. Sortes d'âmes en peine torturées par leurs souvenirs ou leur propre esprit, ils sont réunies dans un immeuble délabré, et à la manière du GN Le Building de Will Eisner (publié chez Rackham), on découvre la vie de l'immeuble en même temps que celles de ses habitants ; des secrets bien sombres vont se dévoiler petit à petit, des mystères subsistant jusqu'à la dernière minute.

J'ai été moins emballé par l'autre One-Shot, écrit par Alan McElroy. Je n'avais déjà pas aimé son histoire de Daniel Llanso dans les Curse of the Spawn, et c'est ce même Spawn issu d'un futur apocalyptique qui réapparaît ici. Sur fond de bataille entre le Ciel et l'Enfer, le Spawn joue au moins ici un vrai rôle. Malheureusement, McElroy tente sans succès de décrire l'humanité et l'ambivalence du personnage, et on se retrouve à la finale avec une histoire plutôt banale, bâclée, et qui n'offre absolument rien de nouveau au personnage. Dommage, car je suis persuadé qu'on pourrait tirer beaucoup plus de cette Terre alternative.

En gros, l'album est plutôt hétérogène: on a d'un côté un excellent conte noir de Jenkins, mais de l'autre une farce biblique sans intérêt. L'unité de l'album est réalisé sur le plan graphique, et il faut reconnaître aux peintures de Wood qu'elles sont réellement fascinantes. Quand je pense que le nouveau titre TMP, entièrement peint par Ashley Wood est en plus écrit par le maître Bendis, je n'ai plus qu'une chose à dire: vivement Hellspawn!

 

 

 

09/20

  LA VO DU MOIS:
Silke # 1
     
    Dark Horse, Mensuel, Février 2001, 2$99

Voici la nouvelle série de Tony Daniel, et ça nous change pas beaucoup: c'est l'histoire d'une jolie fille qui se retrouve contre son gré avec des pouvoirs, et qui se transforme en monstre... Les pouvoirs du personnage sont intéressants, bien que très classiques, mais j'ai bien peur que comme souvent avec Daniel, ce soit mal exploité pour donner à la finale une énième mini-série de the Tenth sans rien de nouveau au niveau scénaristique.

Sur le plan graphique, il y a un petit changement: les dessins de Tony Daniel ne sont même plus encrés: une fois le trait foncé sous Photoshop, les planches sont immédiatement envoyées au coloriste. L'effet est double: d'un côté, les graphismes y perdent car cela révèle un aspect plutôt brouillon, mais parallèlement, ça nous change un peu, et Daniel montre avec cette technique un style de plus en plus proche du manga et des différents artistes Cliffhanger.

Sympa donc, mais ça reste du Tony Daniel de base. Reste à voir le développement de l'histoire.

A noter qu'après avoir proposé aux Français via Comic Box, l'exclusivité d'un Sketchbook, Tony Daniel nous offre, et tout particulièrement aux Parisiens, cette couverture exclusive réalisée pour la Librairie Album, et imprimée à seulement 1000 exemplaires.

 

 

LE TITRE OUBLIE DU MOIS:
Planete Comics # 8: Body Bags

  15/20

 
Body Bags # 1,2,3,4/4, Dark Horse Presents # ?  
Semic, Dark Horse, Irrégulier, Octobre 1999, 30 F  
Génial! Vraiment très sympa! Cette mini-série de Jason Pearson est l'un des meilleurs travaux de Dark Horse de ces dix dernières années. Le style graphique de Pearson peut rebuter sur les premières pages, mais très vite on rentre dans l'histoire, et le graphisme sert à merveille ce savant mélange d'action, d'humour et de gore. Dynamique et pleine de fraîcheur, l'histoire nous présente l'histoire d'une gamin, qui veut devenir comme son père: emballeur. En réalité elle ignore réellement le rôle des emballeurs, et va le découvrir petit à petit: il s'agit tout simplement de chasseurs de primes un peu particuliers, et dont la vie est bourrée de problèmes. La lecture de l'ensemble est un vrai plaisir, et pour une trentaine de francs, pourquoi se priver! On pourra simplement reprocher un certain manque de profondeur à l'ensemble, mais pour une histoire de pure action, c'est un peu normal!

Mon coup de cœur s'adresse tout particulièrement aux trois ou quatre dernières pages: leur narration est exceptionnelle, et elles sont pleines d'un suspense réellement angoissant.

A noter que Semic nous offre en bonus une mini-histoire en noir et blanc assez sympa des même Body Bags, mais on n'y retrouve pas tout le dynamisme de la série. Je prie toujours que Pearson, qui a relativement disparu des écrans depuis son déplorable fill-in sur Witchblade, nous concocte un jour une suite à cette superbe mini-série.

 

 

 

10/20

  Batman Hors-Série # 16: Ego
    Batman: Ego
    Semic, DC, Trimestriel, Février 2001, 29 F

Depuis plusieurs mois, Batman Hors-Série nous avait habitué à mieux. Cet album n'est pas mauvais, mais il y a largement mieux quand même. Le dessin de Darwyn Cooke est à mi-chemin entre du Bruce Timm et du Mike Mignola, mais il n'a ni le fun du premier, ni la classe du second. Au niveau de l'histoire, Cooke ne s'est pas foulé non plus: reprenant l'éternel thème de la double personnalité et de l'opposition homme / héros, il s'en sort de façon plutôt moyenne, et sa psychologie du héros tient à peu près la route, mais sans les références majeures de l'histoire aux oeuvres de Moore (Killing Joke) et Miller (Year One), l'histoire perdrait beaucoup de sa crédibilité, pour se ramener à quelques chose de vraiment banal et peu intéressant.

 

 

City Legends # 1

11/20

 
Nash # 1: Etoile du Matin, Zentak # 1: Le Passé des Argonautes  
Semic, DC, Trimestriel, Février 2001, 24 F  
Voici le second titre Semic/Delcourt, et je suis relativement déçu par rapport au précédent. L'ensemble est bien moins bon, tant sur le plan graphique que scénaristique.

Nash, le premier titre est assez sympa au niveau de l'histoire: c'est banal, mais Jean-Pierre Pécau raconte bien et parvient à nous intéresser. Malheureusement, les dessins de Damour ne suivent vraiment pas. Dommage.

Zentak est également écrit par Pécau, et l'histoire est également intéressante. Moins prenante, elle introduit tout de même des concepts originaux, comme une réalité virtuelle assez particulière. Sur le plan graphique, le style de Def est bien plus agréable que celui de Damour, et offre plus de plaisir la lecture.

Enfin une petite remarque: à l'intérieur de la BD, c'est bien moins flagrant, mais sur la couverture, le personnage féminin de Zentak fait vraiment très pompé! Sur qui? Regardez son poignet gauche! (en réalité dans l'histoire, son poignet est largement différent de celui dessiné ici, et donc assez différent de celui de qui vous savez)

 

 

 

08/20

  Comic Box Edition Spéciale # 5: Witchblade # 500
    Witchblade # 500, Tales of the Witchblade # 1/2
    TSC, Image / Top Cow, Irrégulier, Février 2001, 39 F

Pour ma part, je trouve vraiment que ce numéro est une arnaque!... Non que je reproche à Comic Box de s'essayer à la traduction, c'est même très bien, mais ils pourraient quand même s'attaquer à des comics d'un autre niveau (et accessoirement changer de format: je n'aime vraiment pas cette couverture métal! C'est rigide, ça se raye, et à peine l'a-t-on pris en main qu'il y a des traces de doigt partout, et puis pour scanner, c'est vraiment pas terrible...)

Au niveau du contenu, il est double. D'un côté, on a droit à un numéro # 1/2 de Tales of the Witchblade mal dessiné par Cabrera, sans aucun intérêt scénaristique, et déjà proposé par les Editions USA il y a quelque temps! De l'autre, on doit se contenter d'un épisode hideux d'un Randy Green pressé: c'est bâclé et des fill-ins peu inspirés de Nocon et Fraga vient compléter le tableau. D'autant que l'épisode est écrit par Christina Z, et ne bénéficie donc à ce titre d'aucun scénario! On appréciera quand même l'idée de ce numéro # 500 s'inscrivant dans un (très) hypothétique futur de la série: Sara ayant des enfants, dont une fille portant deux witchblades à l'aspect techno-organique, ... L'idée est bonne, mais vraiment mal traitée... Et pour jouer le jeu jusqu'au bout, et pour pas non plus trop se fouler, Christina n'a pas écrit la fin de l'histoire, et fait comme si la suite allait sortir dans un futur # 501. Mais vu le niveau de la série, et même si d'autres bons auteurs comme Jenkins s'essayent sur le titre, ça m'étonnerait sincèrement qu'on ait plus de 150 numéros à subir, alors 500 (variant covers non-comprises bien sûr!)...

 

 

Crimson # 11/15

  14/20

 
Crimson # 21,22/24  
Semic, Wildstorm / Cliffhanger, Bimestriel, Février 2001, 24 F  
La fin est proche pour Crimson, du moins pour la série régulière, puisque Semic nous gratifiera de divers spéciaux jusqu'à la fin de l'année. Ce numéro est bourré d'événements: alors qu'un héros se sacrifie pour mettre fin à la menace des dragons, Lisseth s'avère de plus en plus menaçante, et nos héros auront encore fort à faire pour conclure la série.

Malheureusement, je reproche au titre en lui-même d'avoir quand même pas mal baissé depuis ses débuts: le style de Ramos a perdu au fil des épisodes, et le scénario d'Augustyn se rapproche de plus en plus de celui de certaines séries T.V. (comme Buffy, pour ne pas les citer), les conflits amoureux au sein du trio Alex-Scarlet-Zophie n'arrangeant rien...

Heureusement, il est un point qui me fait adorer ce numéro, c'est le retour pour l'occasion, à la fois de Lucifer, qui n'est ici que représenté, et surtout de la demi-douzaine d'archanges déjà apparus par le passé. C'est un vrai régal: d'un charisme certain, et d'une ambiguïté sans pareille, ces personnages sont pour moi les plus intéressants de la série (l'épisode # 7 qui voit leur première apparition reste pour moi le meilleur de la série, et fera d'ailleurs certainement un jour l'objet du Titre Oublié), et leur simple présence suffit à me faire apprécier le numéro.

Donc en gros, ça reste une bonne série régulière, et je suis déjà impatient de lire la fin de la saga (même si après, je regretterais que ce soit déjà fini)!

Je tenais enfin à signaler encore une fois, à mon grand dam, une énormité orthographique de la part du traducteur (ou du lettreur, je n'en sais rien): "C'est un lien privilégier avec la nature!". Je trouve cela vraiment déplorable, d'autant que cela s'avère de plus en plus courant. Ainsi, on peut également observer une autre énormité ce mois-ci dans un titre Semic: dès la première page du Wildstorm # 1: "Comme si on aurait pu me croire...!". Je considère cela réellement inadmissible, et en appelle à Semic pour corriger au plus vite cet insupportable défaut: d'une part, c'est perturbant au cours de la lecture, et d'autre part cela nuit à l'image du comics, déjà pas très reluisante. Ca me rappelle quand, petit, ma mère me disait que lire des comics me nuisait au niveau culturel, parce qu'il y avait des fautes d'orthographe partout! Pour l'anecdote, l'un de ses exemples était le "Silver Surfer, héraut de Galactus" au lieu de Héros! Comme quoi, le comics peut au contraire nous apprendre des nouveaux mots, mais si on les orthographie mal, ça devient gênant... S'il vous plaît, Mesdames et Messieurs les Editeurs: faites un effort.

 

 

 

10/20

  Fantask # 1
    Nathan Never # Special: Giochi di guerra, Homicron v.II # 1, Ozark v.II # 1, Fantask Force # 1, Dark Horse Presents # ?, Astrodome: No Man's Land, Shocks in Space: Roxellia IV, Top BD # 19: Demain Les monstres
    Semic, Bonelli, Dark Horse, Semic, Bimestriel, Février 2001, 19 F

En France, Fantask est un mythe dans le petit monde du comics. Chaque lecteur connaît Fantask au moins de nom, et cette renaissance se doit d'être à la hauteur des espérances de chacun. Ce n'est malheureusement pas vraiment le cas. Pour la forme, c'est un mauvais point: même si le prix est tout à fait raisonnable, Je reste réticent au petit format et un rythme bimestriel me semble insuffisant; pour le papier, c'est déplorable: on a l'impression de lire du fanzine. Pour le fond c'est vraiment varié: l'ensemble présente du bon comme du mauvais. Et si l'ensemble des nouveautés a souvent un air d'amateurisme on y trouve quand même de bonnes idées, et le niveau est bien compensé par certains très bons travaux. Pour ce premier numéro, nous allons procéder au point par point.

Nathan Never tout d'abord est une intéressante découverte à mes yeux. On y découvre un univers sympa, et une bonne histoire de SF robotisée. Malheureusement les dessins restent moyens et les textes plutôt gnan-gnans (du fait de la traduction?)... A suivre.

Homicron est à mon goût LA création intéressante de ce nouveau Fantask. Le dessinateur Jean-Jacques Dzialowski est bon, même si ses planches sont de qualité étrangement variable, et Jean-Marc Lofficier n'a plus à faire ses preuves en tant que scénariste: l'histoire est intéressante, et les textes bien écrits.

A l'opposé, dans le registre des mauvaises surprises, on trouve Ozark. Pourtant dessiné par le même Dzialowski, mais avec clairement moins d'entrain, le titre n'est vraiment pas au même niveau que son confrère, et l'histoire n'y est pas étrangère: c'est purement et simplement vide, avec des textes nazes, et une histoire inintéressante!

Fantask Force est à la limite du raisonnable. Le dessin est agréable, mais Reed Man n'a pas autant de talent pour raconter des histoires. L'idée de base est bonne, mais la narration est vraiment laborieuse.

On arrive enfin au meilleur, du moins sur le plan graphique, puisque Arthur Adams m'a grandement déçu sur ce plan-là. je parle donc bien évidemment de l'épisode inédit de Monkeyman & O'Brien. Art Adams signe ici comme toujours de merveilleux dessins, mais l'histoire fait vraiment remplissage. Dommage...

Permettez-moi de regrouper les deux-suivants: No Man's land et Roxellia IX, deux histoires tout droit issues du fanzine, du moins dans leur forme. Les histoires (genre horreur comme certains EC Comics de la grande époque) sont marrantes et assez bien foutues, et les dessins relativement agréables: j'aime bien Christophe Malgrain de base, et Arden, s'il remplissait un peu plus ses cases, aurait certainement selon moi un avenir. Dommage donc que ces deux histoires aient tant un look d'amateurisme, car je reste persuadé qu'il y a du potentiel.

Reste la dernière histoire, et à mon sens la meilleure: il s'agit d'une republication d'une histoire style horreur issue du Top BD # 19: Demain les Monstres réalisé par le grand Jean-Yves Mitton. Bien que très courte, l'histoire est captivante, et tout le talent de dessinateur de Mitton rend à merveille les expressions nécessaires à parfaire la nouvelle. Le meilleur était pour la fin! 

Enfin, pour tout ce qui est contenu non-BD, c'est assez hétérogène, et de qualité variable: les dessins de Sylvain Delzant ont toujours autant de mal à me faire esquisser un sourire, et las articles de fond sont pour certains un peu trop "propagande" à mon goût. En revanche, le portfolio Luciano Bernasconi est beau, et on peut trouver certaines surprises intéressantes, comme par exemple une amusante nouvelle d'Alex Nikolavitch, le jeune traducteur tant décrié de Semic.

En bref, l'ensemble de Fantask est acceptable, mais réellement sans plus, et il est regrettable de constater que la meilleure BD présente dans l'album soit en fait une réédition d'un album de Mitton des années 80... L'avenir de Fantask me semble d'ores et déjà très menacé, du moins pour le public comics...

 

 

Kin # 3/3

13/20

 
Kin # 5,6/6  
Semic, Image / Top Cow, Bimestriel, Janvier 2001, 29 F  
Le cinquième épisode VO de Kin est à mon goût le meilleur de tous, ceci parce qu'il s'éloigne quelque peu de ce sérieux peu crédible dans lequel le titre s'embourbait. La scène des WC est assez marrante, de même que Bob quand il reproche à l'humanité de n'avoir pas de sens de l'humour, puis se tord de rire quand il voit un flic marcher dans une merde... Sinon le titre reste toujours moyen au niveau histoire, tandis que les dessins de Gary Frank sont toujours aussi magnifiques. Un titre sympa mais sans plus donc, ce qui ne m'empêche pas de déplorer sa disparition: il s'agit ici de la fin de la première mini-série, et on reste vraiment sur notre faim. Deux autres mini-séries sont prévues, mais vu le boulot actuel de Frank avec Midnight Nation, on est pas prêt de voir la suite de Kin.

 

 

 

  14/20

  Marvel Boy # 1/3
    Marvel Boy # 1,2/6
    Marvel France, Marvel, Mensuel, Février 2001, 24 F

 

Marvel Boy s'avère comme prévu être un bon titre, mais un niveau en dessous de ce à quoi je m'attendais. En fait, c'est surtout le graphisme de J.G.Jones qui me déçoit: beaucoup moins poussé que sur Black Widow, son trait n'est pas ici à la hauteur de mes espérances, même s'il reste bien au dessus de bon nombre des artistes actuels. Au niveau du scénario, Grant Morrison est parfait: dérangeant, destructeur et réfléchi,, et même s'il joue la carte de la facilité en excluant d'office l'histoire de la continuité Marvel régulière, il montre un grand talent de narrateur. Se détachant ainsi des astreintes dues à la sacro-sainte continuité, il se permet vraiment tout ce qu'il veut tant pour la création de personnages que pour le destruction du monde! En fait Marvel Boy ressemble ici beaucoup au Namor des premiers FF: il s'attaque à la Grosse Pomme, et s'il s'en amuse, il n'agit pas à la légère! Sinon, il est amusant de découvrir des visions alternatives des héros Marvel, issues de l'esprit tordu de Morrison: pour exemple, le, ou plutôt les Captain America sont ici bien particuliers, de même que le Iron Man, ou même le S.HI.E.L.D.

C'est donc un titre vraiment sympa et très distrayant, même si sa lecture s'accompagne d'une certaine déception suite à l'attente due au potentiel des auteurs.

A noter qu'après des nuits d'insomnie, je suis parvenu à obtenir la fameuse variant cover limitée à 200 exemplaires et désormais introuvable: alors que je m'étais résigné à ne plus la trouver, je suis tombé dessus par hasard à Gaël, 20 francs plus cher, où les cinq exemplaires n'avaient pas été vendus, et conservés dans l'espoir de meilleurs bénéfices, effectivement réalisés. Méthodes peu conventionnelles et surtout peu respectables...

 

 

Marvel Elite # 2

13/20

 
Fantastic Four v.III # 27,Hulk v.II # 13, Thor v.II # 20  
Marvel France, Marvel, Mensuel, Février 2001, 28 F  
Autant l'épisode des Fantastic Four du mois dernier m'avait laissé relativement froid, autant celui-ci m'apparaît vraiment comme excellent. Tout en créant une certaine tension, et des sous-intrigues intéressantes, Claremont mène un épisode de mariage dans les règles, avec les réactions de l'entourage des héros, et de nombreux héros, un article du Bugle, et même l'apparition en guest de Claremont, Larocca et des éditeurs de Marvel! Un bon épisode donc.

Malheureusement, si l'épisode des Fantastiques s'est avéré au-dessus de mes espérances, celui de Hulk m'a considérablement déçu. Le dessin est toujours moyen, mais reste bien adapté au titre. Non, celui qui me déçoit, c'est le scénariste: Paul Jenkins. Alors qu'il avait initié dans un premier chapitre de plus de 40 pages un délire schizophrénique vraiment captivant, il boucle déjà dans ce second épisode l'arc, ramenant le héros en une vingtaine de pages à la réalité, détruisant ainsi toute la profondeur du récit. Dommage. J'attends mieux pour la suite.

Enfin, Thor m'a davantage convaincu que le mois dernier. Le langage des Asgardiens m'insupporte toujours autant, et la justice d'Odin m'ennuie royalement, mais le plot secondaire qui se déroule sur terre autour du personnage de Jake Olson, alter-ego de Thor, est très bien mené, et fait bien monter la tension nous annonçant de grandes choses pour la suite, d'autant que comme souvent dans ce cas, Loki est de la partie. En plus le mois prochain, c'est deux épisodes dont l'annual, et avec le retour (enfin!) de John Romita Junior, je me régale d'avance.

 

 

 

  14/20

  Marvel Heroes # 2
    Iron Man v.III # 25,1/2, Thunderbolts # 35
    Marvel France, Marvel, Mensuel, Février 2001, 28 F

Ce mois-ci, on a droit à un numéro spécial Iron Man, et du coup pas d'Avengers. Pour moi qui n'aime pas Iron Man, c'était pas la joie.... Heureusement, les Thunderbolts étaient là, et Iron Man s'est avéré tout de même acceptable.

En fait, j'ai même été agréablement surpris par l'histoire d'Iron Man. Le numéro anniversaire # 25 marque le départ de Kurt Busiek au scénario, et Kurt a voulu marquer le coup avec un épisode de grande qualité: affrontement final avec Ultimo le robot géant, développement intéressant des personnages secondaires, ... Au niveau graphisme, ça reste correct ,mais ça manque réellement de cohérence: Sean Chen n'assure pas la totalité du numéro, mais seulement quelques pages, le reste étant dessiné par quatre ou cinq artistes sans grand talent. Le scénario semble vouloir expliquer ces changements par la séparation de l'épisode en plusieurs chapitres, mais il est réellement flagrant qu'hormis sur le plan graphique justement, il n'y a aucune séparation dans l'histoire! Ensuite Marvel France nous offre le # 1/2 de Wizard, lequel fait la transition entre les épisodes de Busiek et ceux écrits par Joe Quesada himself. Le dessin de ce preview, assuré par Alitha Martinez, habituellement reléguée à l'encrage, est franchement hideux... En revanche, l'histoire de est amusante et amorce semble-t-il un bon run de Quesada.

Mais l'événement de ce numéro, c'est en fait les Thunderbolts. La tension monte et l'épisode est mené de main de maître: alors qu'il fait déjà mourir l'un des héros, Nicieza montre qu'il est déjà parvenu en à peine deux numéros à maîtriser son sujet et à lancer de véritables intrigues qui tiennent le lecteur en haleine. La psychologie de chacun des personnages est déjà parfaitement assimilée, et les personnages secondaires prennent leur importance. Sur le plan graphique, c'est du Bagley classique, donc bien mais sans plus. Thunderbolts reste donc encore et toujours, même après le départ de Busiek, une des, sinon la, meilleures série régulière de groupe.

 

 

Marvel Heroes Hors-Série # 2: Captain America Tome 1

12/20

 
Captain America v.III # 25,26,27, Marvels Comics : Captain America # 1  
Marvel France, Marvel, Irrégulier, Février 2001, 33 F  
Second Hors-Série, et second capitaine. Le personnage de Captain America en lui-même ne m'a jamais vraiment captivé, mais Dan Jurgens me prouve ici qu'il est toujours possible de produire des histoires sympathiques sur le personnage, même si la recette reste un peu toujours la même: Cap et un autre héros (le Faucon ou Nick Fury du SHIELD, ou même les deux) contre un ennemi raciste ou même nazi (ici le Maître de la Haine, alias un clone d'Hitler). L'histoire de Jurgens présente tout de même l'intérêt de commémorer, une fois de plus il est vrai, mais assez bien, la mort de Bucky. Jurgens en profite alors pour nous donner son image du personnage et de sa psychologie, à savoir un profond ancrage dans le passé, tout en tant développant d'ores et déjà des intrigues secondaires intéressantes. De son côté Andy Kubert assure un graphisme agréable, et même s'il ne vaut pas celui de son frère Adam, son trait est tout à fait potable.

Marvel France nous offre également en bonus un essai Marvel: un épisode censé être écrit par des personnages Marvel pour les comic-shops du Marvel Universe. L'idée est bonne, mai, cet aspect est malheureusement complètement délaissée, et on a plus l'impression de lire un mauvais What If, ou une énième histoire de Terre alternative.

Reste à signaler une énorme erreur de traduction: deux pages (23 et 24) prévues en VO pour êtres placées côte à côte, et dont les cases se suivent à cette fin horizontalement, ont été collées dos à dos, nuisant considérablement à la compréhension. Ah la traduction...

Ah! Une dernière chose: il faudra préciser à ces messieurs de Panini de faire la distinction entre leurs productions italiennes et françaises: chez nous, Capitan America, ça rend pas très bien! (c'est ce qui est inscrit dans le titre du premier épisode!)

 

 

 

  14/20

  Marvel Select # 32/33: Thunderbolts Tome 2
    Thunderbolts # 30,31,32,33
    Marvel France, Marvel, Bimestriel, Février 2001, 30 F

Que dire de ces épisodes, sinon que Busiek y montre tout son talent de conteur? Certainement parmi les meilleurs auteurs mainstream du moment, Kurt fait ici son adieu aux Thunderbolts avec brio: entre le développement des relations entre les personnages, la psychologie toujours aussi douteuse de certains, ou les origines de Jolt, le développement interne de l'équipe est très bien géré. Et Busiek ne s'en tient pas là: l'histoire et l'action sont au rendez-vous avec diverses références à un passé Marvélien oublié de tous sinon de lui, l'apparition de l'Ogre puis son remplacement immédiat, le passage d'US Agent et de son Jury, et même un combat forcé des T-Bolts dans les arènes du cirque(!). Que d'idées, et quel talent pour les raconter! J'en regrette d'autant plus que le titre soit limité par des graphismes de Mark Bagley, certes acceptables, mais tout de même pas au top. Dans tous les cas, Thunderbolts est vraiment un comic à lire, et je regrette sincèrement de ne pas m'y être mis plus tôt. Je compte d'ailleurs bien rattraper mon retard, tout en suivant la suite, au travers de laquelle Nicieza relève très bien le défi de succéder à Busiek. Je peux dire ça, puisque comme vous le savez, la suite a déjà été publiée par ce cher Panini, avant même de nous proposer ce numéro (et ils osent presque s'en vanter...)!

 

 

Marvel Visions # 1/1: Gabriele Dell'Otto

12/20

 
Pin-ups G.Dell'Otto  
Marvel France, Marvel, One-Shot, Février 2001, 20 F  
A l'occasion de son passage en dédicace à Angoulême, et aux librairies Gaël et Album, Marvel France a sorti ce très beau portfolio des oeuvres de Gabriele Dell'Otto. Ce jeune artiste italien est plein de talent et montre le meilleur de lui-même dans certaines des illustrations de ce portfolio. Certaines sont carrément moches, mais elles sont peu face aux magnifiques peintures proposées à côté. L'album s'achève avec les cinq planches réalisées par l'artiste pour une histoire de Wolverine réalisée de son plein gré. L'histoire est plutôt moyenne, mais les dessins sont réellement superbes. Bref, c'est une très jolie publication, et quand on sait qu'elle ne coûtait que 20 francs, on acclame: c'est un prix encore jamais vu chez Marvel France, et pour une qualité impressionnante! Rapport qualité prix: imbattable!!

A noter que la quasi-totalité des illustrations présentes dans ce portfolio ont été reprises dans la Marvel Galerie sortie récemment chez Soleil, puis après coup en VO (!!).

 

 

 

11/20

  Meridian # 2
    Meridian # 3,4
    Semic, CrossGen, Bimestriel, Février 2001, 24 F

Contrairement à beaucoup de gens, je ne suis pas particulièrement virulent vis-à-vis de Meridian. Pour moi ce titre en vaut un autre, et est même largement aussi bien (aussi moyen?) que l'autre point faible CrossGen, pourtant acclamé: Sigil. Le dessin de Joshua Middleton est agréable et rafraîchissant, et je trouve vraiment que ça nous change des styles surchargés d'autres artistes. De plus l'histoire, sans être phénoménale, est acceptable: très proche en réalité de celle de Scion, on y découvre l'histoire, un peu trop baignée de bons sentiments il est vrai, d'une jeune fille bouleversée et en même temps très réactive face aux événements. Ses aventures révèlent bien des surprises, et ici au moins, contrairement à Scion, l'invasion de Meridian par les autres îles est traitée, de même que la "résistance" du peuple face aux envahisseurs. Malheureusement, c'est relativement mal traité, et les dialogues sont par moment du parfait n'importe quoi. Meridian n'est donc certes pas encore LE titre du moment, mais ça reste tout à fait acceptable, et je garde plus espoir pour un tel titre que pour des navets du niveau d'un CrossGen Chronicles!

 

 

Scion # 2

  14/20

 
Scion # 3,4  
Semic, CrossGen, Bimestriel, Février 2001, 24 F  
Scion se révèle de plus en plus prometteur. Les dessins de Jim Cheung restent toujours aussi agréables malgré l'aspect prépubère de la majorité des personnages, et l'encreur comme le coloriste, appuient très bien ce graphisme. L'idée de départ du comics était bonne, mais je lui reprochais il y a deux mois un manque d'ouvertures: je craignais que l'histoire tourne vite en rond. Je me trompais. Ron Marz prépare déjà au titre un avenir plein de vie, en introduisant de nouveaux éléments tels que le Mouvement face au problème raciste. De plus, l'imminence d'une guerre amplifie la tension, et l'action est bien présente, tout en laissant la art belle aux personnages. En gros, Scion s'avère vraiment une bonne série régulière comme on en trouve peu. Certainement le meilleur titre CrossGen, devant même la série phare Mystic.

 

 

 

12/20

  Simpson # 6
    Simpsons # 7, Bartman # 1
    Dino, Bongo, Mensuel, Février 2001, 18 F

Les Simpson continuent à agrémenter mes lectures mensuelles d'une touche d'humour et de fraîcheur non-négligeable. Si des épisodes comme celui-ci n'ont pas de quoi se hisser au niveau des "bons" titres, ils n'en restent pas moins largement au-dessus de certains navets actuels... Comme souvent, c'est l'épisode annexe qui se révèle le meilleur: Bartman est bien plus encré dans l'univers des comics, tout en conservant l'humour propre aux Simpsons. Un vrai plaisir. On regrettera quand même toujours un graphisme inévitable mais surtout vraiment peu novateur aujourd'hui.

A noter que le numéro est vendu avec un paquet de Mad Caps (sorte de Pogs...), ce que je comprend tout à fait d'un point de vue marketing vis-à-vis du jeune lectorat, mais qui m'énerve passablement puisqu'il m'en coûte trois francs supplémentaires.

 

 

Spawn # 58

  14/20

 
Spawn # 101, Sam & Twitch # 15  
Semic, Image / TMP, Bimestriel, Février 2001, 24 F  
C'est avec une magnifique couverture de George Perez que le Spawn # 101 débute. Malheureusement, l'intérieur m'a un peu déçu sur le plan graphique: après des années de bons et loyaux services, Greg Capullo s'offre une pause, et c'est Angel Medina qui prend sa place. Ce dernier n'a pas beaucoup à envier à Capullo, et pourtant: les dessins de ce numéro sont réellement moyens, et plutôt hétérogènes: une page, on peut voir une magnifique illustration plein-pieds de Wanda, et cinq pages plus loin, la pauvre Wanda souffre de la plus immonde représentation qu'on aie jamais fait d'elle... Sinon, c'est McFarlane lui-même qui reprend seul les rênes du titre, et son scénario me contente largement: Spawn passe le stade du # 100 avec brio, et après avoir tourné une page, Spawn semble bien parti pour se diriger vers de nouveaux horizons, même si la narration reste toujours aussi lente.

Donc l'épisode de Spawn est sympa, mais ce n'est rien à côté de celui de Sam & Twitch: il est génial! Bendis nous narre une nouvelle histoire policière assez sombre, au sein de laquelle il entremêle, avec un certain talent, passé et présent. Mais l'histoire est également bourrée d'humour: Bendis prend ainsi un malin plaisir à se moquer de la législation américaine au travers du personnage de Twitch, lequel énonce des dizaines de lois complètement ridicules, comme "Il est interdit de porter des pantoufles après 22 heures"! De plus Clayton Crain montre qu'il est vraiment à la hauteur du titre avec des dessins habiles et en parfaite harmonie avec le genre. A noter que cet épisode est le # 15 VO, et que Semic a donc sauté le # 14... Espérons qu'ils ne nous l'épargnerons pas dans les Books, si ils les sortent... Quand je pense que cet épisode est peut-être le dernier épisode qu'on aura pu lire en VF, lors qu'il s'agit de l'une des meilleures séries du moment...

 

 

 

  14/20

  Spawn Edition Spéciale # 1/1
    Spawn # 1,2
    Semic, Image / TMP, One-Shot, Février 2001, 49 F

Je pense que cet album est à évaluer sur deux plans distincts: tout d'abord, le contenu, c'est à dire l'histoire en elle-même. Il s'agit donc d'une réédition des deux premiers épisodes VO de la série, et ils me plaisent toujours autant. Quoi que l'on puisse penser, ça n'a pas tellement vieilli: le graphisme de McFarlane, aujourd'hui manquant à l'appel était vraiment agréable, et les débuts de la couleur informatique rendaient déjà assez bien. Du côté de l'histoire, Spawn démarrait vraiment bien avec un concept intéressant, mêlé d'humour et de violence, tout en restant plein d'émotions, le tout servi avec une narration tout à fait potable. Rien à redire donc sur ce plan. Reste le second plan.

Ce second point est malheureusement bien moins réjouissant: il s'agit de la forme. Semic a vraiment opéré au pire avec cette réédition: le papier est pourri, de même que celui de la couverture, et la réimpression est mauvaise: on a le sentiment de lire des pages scannées sur l'original puis réimprimées sur une imprimante de bureau. Le lettrage a été refait, et c'est tant mieux, mais une retraduction aurait également été appréciée. Enfin il faut préciser que malgré tous ces défauts, c'est pour pas moins de 49 francs que cet album est vendu! Quand on sait que l'on peut encore trouver chez quelques bouquinistes (rares il est vrai), l'édition originale pour moins de 80 francs, ce n'est pas la limitation de l'album à 2500 exemplaires qui suffira à donner de l'intérêt au titre. Suivez mon conseil: favorisez l'achat de l'ancienne édition, même si elle vous coûtera peut-être un peu plus. Notons quand même que Semic nous fait enfin profiter, au sein de cet album, des six couvertures du # 100, lesquelles n'étaient pas pour la moitié présentes dans le # 57 VF! 

 

 

Spawn Hors-Série # 15 : Spawn The Dark Ages Tome 4

13/20

 
Spawn : The Dark Ages # 10,11,12  
Semic, Image / TMP, Trimestriel, Février 2001, 30 F  
J'ai vraiment beaucoup apprécié cet album. C'est à mon goût le meilleur Dark Ages paru à ce jour. Brian Holguin initie un nouvel arc qui semble bien parti pour durer. L'histoire toujours aussi bien écrite, s'avère ici assez intéressante et même très prenante. Lord Covenant s'entiche d'une quête divine en apportant son bras et son expérience à la croisade d'une fille de 15 ans dont les soldats ont rarement plus de 10 ans. Le concept est bon, et Holguin joue avec virtuosité sur les doutes et ambiguïtés du personnage maléfique qu'est Spawn, et qui, sous les ordres de Dieu, fait perdre leur innocence à des nuées d'enfants. Sur le plan graphique c'est toujours aussi hétérogène, et c'est dommage: Liam McCormack Sharp est capable du meilleur comme du pire, et le deux genres s'entremêlent malheureusement de planche en planche. Le troisième épisodde est dessiné par Angel Medina et ça nous change, mais ne rend pas forcément mieux: son style est adopté au genre, mais on s'était habitué au dessin de McCormack Sharp; heureusement, la continuité graphique est assurée par les couleurs, toujours aussi belle. En gros je dirais que c'est une bonne occasion de se mettre au titre, même si l'on aime pas le personnage de Spawn, lequel n'a ici rien à voir avec celui connu de tous.

 

 

 

  16/20

  Spiderman Hors-Série # 1: La vie après la mort
    Spiderman: Death & Destiny # 1,2,3/3, Spiderman: The Death of Captain Stacy # 1/1 (rééd Amazing Spiderman # 90)
    Marvel France, Marvel, Irrégulier, Février 2001, 28 F

Ce premier Hors-Série Spiderman s'avère d'excellente facture, et inaugure à merveille ce nouvel irrégulier, qui me fera peut-être renouer avec Spidey. Sans empiéter comme Byrne sur la continuité, Lee Weeks nous raconte avec talent les quelques moments qui suivirent la mort, il y a maintenant bien longtemps, du premier membre d'une famille maudite: les Stacy. Après la mort accidentelle du Capitaine Stacy, ami du Tisseur et père de Gwen, au cours d'un affrontement entre Spiderman et Octopus, Peter Parker vit un moment extrêmement difficile accru par son sentiment de culpabilité, et le rejet de Gwen. Le scénario est vraiment bien ficelé, et s'il ne fait que réécrire une histoire déjà traitée, Weeks lui donne toute l'émotion et la réflexion nécessaire pour traiter au mieux ces sujets tellement redondants dans l'univers de Spidey: la mort... et la vie! Le trait de Weeks colle également parfaitement à une telle histoire: tout en conservant un style assez classique, il parvient à donner de la personnalité à ses dessins, pour un rendu graphique tout à fait agréable et en phase avec l'histoire.

Pour achever de nous combler, Marvel France nous propose la réédition du fameux épisode originel de Stan Lee et Gil Kane dans lequel le Capitaine trouvait la mort. C'est toujours un immense plaisir pour moi de (re)découvrir ces vieux épisodes de la meilleure époque du Tisseur, et après l'arrêt de l'Age d'Or, c'est d'autant plus appréciable.

 

 

Steampunk # 1

  15/20

 
Steampunk: Catechism, Steampunk # 1  
Semic, Wildstorm / Cliffhanger, Trimestriel, Février 2001, 24 F  
J'attendais vraiment avec impatience ce premier numéro : après le régal que m'avait offert le preview dans Comic Box, je ne pouvais que me plonger avec plaisir dans la sérié régulière. En fait ça n'est qu'à moitié vrai.

En gros, je retrouve bien ce qui m'avait tant plut dans le preview, à commencer par une narration originale et intéressante, et une histoire dans un nouvel univers plein de vie, dont l'histoire a été entièrement réécrite depuis 1750, tout en réintroduisant dans un nouveau contexte certaines des personnalités des XVIIIème et XIXème siècles. De plus, les dessins de Chris Bachalo, très bien suivis par les coloristes de Bad@$$, sont magnifiques: dynamiques et pleins de vie, remplis de détails, ...

Que demander de plus alors, me direz-vous, puisque la narration comme le dessin me plaisent? Et bien une histoire! Parce que Joe Kelly se contente en fait sur l'ensemble de ce numéro de nous présenter les personnages et l'univers, et encore sans en montrer beaucoup, ce qui ne l'empêche pas de complexifier déjà le peu de révélé, pour captiver l'attention du lecteur et le concentre sur le moindre détail. Du coup, il ne se passe presque rien, et on a du mal à rentrer dans une histoire quasi-inexistante pour le moment.

En gros, Steampunk se montre à nouveau très prometteur, mais laisse un relatif sentiment de vide, que j'espère bien voir comblé dans les prochains numéros (trois mois à attendre!...).

 

 

 

09/20

  Stone # 3/3
    Stone v.II # 3,4/4
    Semic, Image / Avalon, Bimestriel, Février 2001, 24 F

Stone a décidément beaucoup perdu avec cette seconde mini-série. Ca ne démarrait déjà pas terrible, mais là c'est vraiment mauvais. Brian Haberlin ne présente plus aucune originalité scénaristique, et semble vouloir boucler l'histoire le plus rapidement possible pour passer à autre chose. Du coup, au travers d'histoires peu claires de monde parallèles, il clôt l'histoire sans apporter aucune dimension supplémentaire au fond comme à la forme. Et ce n'est certainement pas le dessin qui va rattraper le titre: Whilce Portacio bâcle son trait, et du coup c'est encore pire que d'habitude! Au point que les fill-ins présents sur les dernières pages sont plus agréables à l'œil que l'ensemble de la mini-série. Un titre Avalon décevant donc, surtout après les espoirs que me laissaient fonder les tous premiers épisodes il y a maintenant quelque temps.

 

 

Wildstorm # 1

  14/20

 
Gen13 # 54, Wildcats v.II # 13, Stormwatch # 43  
Semic, Wildstorm, Bimestriel, Février 2001, 30 F  
Voici donc enfin ce nouveau titre anthologique. Sur la forme, rien de bien spécifique, sinon le prix supérieur à celui des titres Marvel: 30 F pour 80 pages, et une ignominie de la part de Semic: l'oubli pur et simple d'un épisode US de Gen 13: le # 53. Heureusement Semic promet sa publication future dans un Gen 13 Hors-Série. En attendant sachez qu'il ne raconte pas grand chose, sinon l'origine des étranges et subites attaques de vilains dans les numéros de Lobdell précédents. Autre erreur de Semic: sur la couverture, la bande bleue à gauche vous fait perdre une bonne partie de l'image comme du temps des derniers Strange. C'est d'autant plus gênant que sur cette couverture, on voyait à cet endroit un autre dessin de Benes avec deux versions de Caitlin s'observant: la "normale", et la "sans-pouvoirs".

Bon sinon sur le fond, c'est du presque tout bon. L'histoire de Gen 13 tout d'abord initie la Fairchild Trilogy, dernier arc-story initié par Lobdell, et au sein duquel Fairchild retourne sur les traces du projet Gen 13 à l'origine des pouvoirs des gen-actifs. C'est intéressant car on y retouve un passé encore caché de l'équipe, sans empiéter à la Byrne sur l'histoire déjà écrite. Benes s'applique toujours autant de son côté avec des dessins nickels.

Sur Wildcats, Joe Casey s'amuse comme un petit fou, et nous raconte des histoires de plus en plus originales et tordues. On découvre ici les origines d'Adriana Tereshkova, alias Voïd, qui avait disparu du titre depuis quelque temps, et qui opère une scission mentale assez étrange. Il est tout de fois regrettable que cela ne soit servi que par un tel graphisme. Non que Sean Phillips soit un mauvais artiste, mais son style n'est vraiment pas adapté.

Enfin, la cerise sur le gâteau, c'est le grand retour de Stormwatch. Depuis le temps que j'attendais de pouvoir lire ces épisodes, j'y ai enfin accès, mais à raison d'un tous les deux mois! Ouin!!! Encore deux ans avant de pouvoir lire la saga finale, dont on m'a dit tant de bien! Pour le moment, on retrouve l'esprit dérangé d'un Ellis encore à ses débuts sur les personnages, et qui nous présente ici en détail le personnage ambigu de Jack Hawksmoor. Il nous montre également au travers du personnage, que Stormwatch est au delà de tout manichéisme. On retrouve ainsi l'ambiance sombre créée sur le titre par Ellis et qui perdurera jusqu'à la fin du titre, et même de la seconde série, voire au delà avec Authority. Pour le graphisme, Tom Raney me convient. C'est assez distordu, mais ça reflète le scénario d'Ellis, et moi j'aime bien.

 

 

 

12/20

  Witchblade # 23
    Witchblade # 43,44
    Semic, Image / Top Cow, Trimestriel, Février 2001, 24 F

Il y a peu, je m'enthousiasmait sur Witchblade: la série m'apparaissait enfin comme valable. Mais après coup, c'est un certain sentiment de déception que je ressent. Les dessins de Keu Cha me plaisent de moins en moins, et je ne regrette vraiment plus son départ de Rising Stars. D'accord, c'est mieux qu'avant avec Randy Green, mais ça casse pas la baraque non plus... Au niveau scénaristique, Paul Jenkins me déçoit également pas mal. Il nous offre, c'est vrai, un plutôt bon polar fantastique, mais l'histoire part un peu dans tous les sens, et l'intensité grandissante y perd beaucoup. De plus la Witchblade gagnerait vraiment à être exploitée. Dommage...

 

 

X-Men # 49

11/20

 
Uncanny X-Men # 377, Cable # 76, X-Men # 97, Generation-X # 61  
Marvel France, Marvel, Mensuel, Février 2001, 25 F  
Ca faisait vraiment longtemps que je n'avais pas acheté le titre régulier des X-Men, et sans cette superbe variant cover de Gabriele Dell'Otto, je m'en serais largement passé. Et sans grand tort...

L'album nous narre la fin du crossover des Douze tant attendu paraît-il, et pour ma part je n'ai pas été époustouflé. Le graphisme reste correct, et si je n'aime pas trop les dessins de Davis, ceux de Raney me contentent. En revanche c'est vraiment pas brillant du côté de l'histoire: le twist final est intéressant et devrait plutôt contenter les lecteurs réguliers, mais le reste est plutôt moyen. Le summum est réalisé avec l'épisode de Cable: non seulement il est dessiné affreusement et écrit avec les pieds, mais il n'apporte strictement rien: tant au niveau du personnage que du crossover!

Enfin Generation-X a bien perdu depuis ses débuts par Lobdell et Bachalo. Les dessins sont moches, et l'histoire est sans intérêt...

Sinon, je tenais à signaler mon mécontentement face aux choix toujours aussi aléatoires de Marvel France quant à la répartition des épisodes au sein des différents titres. Alors que le planning de Marvel annonce pour ce numéro le sixième chapitre du crossover, à savoir la conclusion, on est interrompu en plein milieu de l'histoire pour se reporter à la lecture de X-Men Universe dans lequel on est censé lire un épisode intermédiaire!

En clair, c'est vraiment pour l'événement final de l'histoire, lequel m'a plutôt surpris, que je laisse au titre une note aussi correcte.

 


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