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STRANGE 140, par Dominique Birkel:

Cet article plutôt original nous est offert par Dominique Birkel, alias Ni, lequel nous offre Une petite rétrospective nostalgique. Lisez, fermez les yeux (je sais c'est dur pour lire...) et souvenez-vous.

 

Strange 140, MENSUEL, 5 août 1981

Ceci est le premier comic-book que j’ai gardé. J’ai dû en lire avant, mais je n’ai jamais réussi à les retrouver. Peut-être un jour, en vidant le grenier … Quelle découverte extraordinaire ce serait alors ! J’ai vaguement le souvenir d’une aventure de l’Araignée qui essayait de se faire embaucher chez les Quatre Fantastiques. Je sais depuis que c’est dans un des premiers numéros de Amazing Spider-Man, peut-être même le numéro 1 publié dans Fantask #5 en 1969. J’avais 2 ans en 1969, donc j’ai dû lire ça bien plus tard chez des amis. Je me souviens aussi de Planète des Singes (1977-78) qui a dû me passer entre les mains chez le marchand de journaux que je fréquentais à l’époque. Ou encore des tout premiers Nova (1978). Au début, je n’avais pas compris que les histoires étaient indépendantes, je croyais qu’elles se suivaient dans le même numéro. D’ailleurs, il y avait ce personnage blanc qui revenait partout. J’ai racheté ces numéros depuis, et ce devait être Nova 6 ou 7 (à droite). On y trouve le Tigre Blanc et le Surfer d’Argent. Il y a une certaine ressemblance, non ?

C’est à partir de Strange 140 que j’ai commencé ma collection. Ce numéro garde un parfum particulier. Admirez la jolie couverture de Jean Frisano (à gauche) : l’Araignée, Captain America et Electro, dans un magnifique juste-au-corps vert et jaune !

Contemplez le titre " Strange " et ses caractères si … caractéristiques ! Souvenez-vous avec émotion du macaron " Lug " et de la mention " tout en couleurs ". Sniff, je demande une minute de silence à la mémoire de notre cher disparu.

 

Voyons ce qu’il y a dedans : première page, Daredevil s’énerve (à droite). " Je te retrouverai, Killgrave… Je le jure ! ". Mais qui c’est ce Killgrave ? Merde, j’ai pas le numéro d’avant ! C’est bien là tout le problème des comics : quand vous débarquez, vous avez un peu de mal à suivre… (Pour la petite histoire, Killgrave, c’est l’Homme Pourpre).

Après, et bin, DD, y'tape les méchants gangsters et y’s’bat contre le Chasseur qui disparaît, heureusement qu’il est pressé.

L’invincible Iron Man. Oh-la-la ! Qu’est-ce que c’était bien Iron Man dessiné par Bob Layton et John Romita Jr ! C’était le bon temps de la secrétaire Mrs Arbogast, de la fiancée Bethany Cabe, du chef de la sécurité Martinelli… On retrouve un peu cet esprit aujourd’hui avec les scénarios de Kurt Busiek.

 

Puis vient l’Homme-Araignée, face au " Pouvoir d’Electro ". A la fin de l’épisode, notre arachnide préféré se fait vacciner contre la peste (sic) et dit qu’il n’a qu’à s’asseoir pour s’en souvenir. Elle est drôle, celle-là !

Mais voici qu’arrive " Rom, le Chevalier de l’Espace… ". Artie est mort (voir épisode précédent). Bon, j’aimais moins Rom et son analyseur d’énergie et son neutraliseur et ses Spectres Noirs et son amour impossible pour Brandy parce-que lui, il est à moitié une machine. Mais je le lisais quand même.

Par contre, sautons allègrement les pages sans rapport avec la BD mais néanmoins obligatoires (l’empire des robots, l’histoire de l’homme dans sa marche vers la civilisation, …) pour arriver au " courrier des fans de Strange ". On y parlait beaucoup des dessinateurs, ce que je n’arrivais pas à comprendre. Tout le monde dessinait pareil d’après moi, seules les histoires comptaient, surtout s’il y avait beaucoup de bagarres.

 

Et on termine avec la quatrième de couverture, tout aussi caractéristique : fond jaune, divisée en quatre, trois autres couvertures et un emplacement pour le texte. Et cela n’a presque jamais changé.

Strange 140 est le premier numéro de ma collection qui se poursuit encore aujourd’hui. J’achète toujours tout ce qui sort, je recherche ce que je n’ai pas et ne croyez surtout pas que je pense que les comics, " c’était mieux avant ". C’est mieux maintenant. Non, en fait, c’est différent. Comme moi en 20 ans.

 

Ni