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Bilan d'une première année fructueuse.

 

Il y a maintenant bientôt deux ans (en Novembre 1998) que les créateurs d'Event Comics (Ash, Painkiller Jane, 22 Brides, ...): Joe Quesada et Jimmy Palmiotti, ont initié aux Etats-Unis le projet Marvel Knights. Marvel, d'ordinaire si peu laxiste, a cette fois offert aux deux artistes de faire à peu près ce qu'ils voulaient de certains personnages quelque peu délaissés du Marvel Universe, regroupés pour l'occasion sous le patronyme de Chevaliers Marvel. Ainsi a débuté un contrat d'un an: Marvel Knights Year One (MKY1), qui au vu de son succès s'est vu renouvelé pour une seconde année et certainement pour une troisième dans deux mois.

Pour éviter de suivre le chemin des nombreuses autres lignes lancées par Marvel ces dernières années telles que Marvel 2099, MC2 ou encore M-Tech, Joe & Jimmy ont du adopter diverses techniques, qui du reste se sont avérées fructueuses, puisque leurs séries se sont retrouvées au Top des ventes, ont été primées, et ont eu la reconnaissance des grands du milieu: pour exemple, Bryan Augustyn et Humberto Ramos, qui avaient déjà travaillés avec eux chez Event, les acclament d'un petit private: en page 21 de Crimson # 15, on peut voir la une du Daily Bugle: Joe & Jimmy Kings!

Ils recrutèrent donc dès le début quelques grands noms du comics, et allèrent débaucher plusieurs talents en devenir, afin d'assurer la pérennité des différents titres. Ainsi, si Bernie Wrightson, Mark Texeira, Jae Lee et Devin Grayson présentaient déjà de grands travaux derrière eux, ils n'ont pu que se confirmer dans leur talent, tout en suivant avec intérêt les débuts prometteurs dans le comics, de nouveaux grands talents tels que J. G. Jones et Kevin Smith.

De plus, ils offrirent aux titres de la ligne une spécificité qui en firent des oeuvres à part: tous se présentent sous la forme de mini/maxi-séries, ou du moins de sagas limitées au sein d'on-going séries. Ce format est idéal pour de nombreuses raisons: tout d'abord, il impose aux artistes l'évolution du titre vers une fin, et interdit donc le lancement de multiples intrigues secondaires jamais traitées comme dans Avengers ou les X-Men ; par ailleurs, du fait de la limitation en nombre d'épisodes, le titre ne peut s'offrir le luxe d'épisodes bouches-trous le plus souvent inintéressants ; ce format permet également aux lecteurs de se lancer dans des séries qui ne nécessitent pas la lecture préalable de dizaines, voire de centaines d'épisodes ; ils n'auront pas non plus à acheter éternellement la série pour pouvoir en connaître une éventuelle et très improbable fin, ils peuvent au contraire prendre le temps de lire toute l'histoire dans son intégralité comme un gros album ; enfin, ce format permet, le plus souvent, d'éviter les insupportables changements au sein de l'équipe créative, que ce soit le scénariste, qui change l'orientation du titre, ou l'artiste, qui modifie fondamentalement l'aspect graphique. Cette forme ôte ainsi à la série les plus gros défauts du comics, tout en conservant ses intérêts, ce qui en fait selon moi le meilleur format existant de comics (et l'expérience ne fait que me conforter dans cette opinion puisque les plus grands chefs d'œuvres du comics adoptaient ce format: Watchmen, Batman The Dark Knight Returns, Marvels, ...).

Enfin, cette ligne a été bénéfique au Marvel Universe-même, puisqu'elle a redoré le blason de nombreux personnages délaissés, voire complètement oubliés, en leur offrant un nouveau destin, une nouvelle dimension, voire de nouvelles origines. Ainsi toutes ces premières séries: Daredevil, Black Panther, Inhumans, Punisher, puis Wolverine/Punisher, Black Widow, Dr Strange et AntMan mettent en scène ces différents personnages dans de courtes sagas redonnant de la profondeur à chacun d'entre eux.
Seules ombres au tableau: le manque de communication avec le reste du staff de Marvel, et les quelques entorses à la pourtant sacro-sainte continuité Marvelienne, ont causé certaines irrégularités parfois gênantes: ainsi, la réapparition d'un "vilain" chez SpiderMan APRES sa mort dans la première saga de Daredevil, ou encore l' "OUBLI" complet par Garth Ennis des modifications apportées par Golden et Sniegoski au Punisher, sont des problèmes qui peuvent apparaître comme très gênants aux yeux de certains lecteurs endurcis, mais le premier et principal objectif n'est-il pas de lire un bon comics?

En France, Panini nous gratifie d'une magnifique revue au superbe papier (et au prix conséquent: 30 francs ...), nous proposant chaque mois 100 pages de comics Marvel Knights uniquement (ce qui, nous le verrons, va changer cette année), nous offrant en plus (ce qui est malheureusement extrêmement rare ici-bas) toujours les couvertures de chacun des titres publiés, variant covers comprises. Pour nous, la MKY1 s'achève ce mois-ci avec les conclusions des sagas des Inhumans et de Black Panther, et je vous propose donc tout de suite un bilan de cette agréable année de lecture, au travers des présentations de chacune de ces différentes séries, d'un planning de l'avenir VF, et de l'étude en profondeur de Daredevil, l'une des plus belles sagas de l'histoire du comics.

 

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